Carlos Ghosn réclame un milliard de dollars de dommages et intérêts à Nissan

L'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn, réclame 1 milliard de dollars à Nissan, qu'il accuse d'avoir inventé les accusations à son encontre.
Carlos Ghosn demande un milliard de dollars à Nissan.
Carlos Ghosn demande un milliard de dollars à Nissan. (Crédits : DAVID DEE DELGADO)

Carlos Ghosn, ex-patron de l'alliance Renault-Nissan, a déposé un recours devant la justice libanaise contre Nissan. Selon une source judiciaire, il réclame au groupe japonais un milliard de dollars de dommages et intérêts.

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Toujours selon cette même source, M. Ghosn a déposé un recours en mai devant la Cour de cassation au Liban contre Nissan et certains de ses employés. Il affirme qu'ils « avaient inventé des accusations à son égard au Japon, ce qui a entraîné son arrestation et les poursuites à son encontre ».

« Un milliard de dollars de compensation » sont donc réclamés par l'homme qui possède les nationalités libanaises, française et brésilienne. Selon la source judiciaire, la date de l'audience sera programmée à la mi-septembre. Sollicitée par l'AFP, la firme Nissan n'a pas voulu faire de commentaire sur le sujet, elle cherche d'abord à vérifier cette information en interne, disant avoir découvert cette action en justice dans la presse.

Deux mandats d'arrêt visent Carlos Ghosn

Pour rappel, Carlos Ghosn a été arrêté au Japon en novembre 2018. M. Ghosn, qui clame son innocence, avait justifié son évasion en assurant avoir voulu « échapper à l'injustice ». Il devait y être jugé en raison de malversations financières présumées, lorsqu'il était à la tête du groupe nippon. Après son évasion digne d'un film d'action hollywoodien, il réside actuellement à Beyrouth, où la justice, qui n'extrade pas ses ressortissants, lui interdit de sortir du pays en raison de la notice rouge d'Interpol.

Une première fois visé par une notice rouge Interpol demandée par le gouvernement nippon, M. Ghosn fait l'objet d'un deuxième mandat d'arrêt depuis avril 2022. Celui-ci est français et il est relatif à une enquête pour abus de biens sociaux, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et corruption passive.

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L'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan pointe du doigt un « complot » ourdi, selon lui, par Nissan avec l'appui du gouvernement japonais, pour le faire tomber et, dans le même temps, éviter une union plus forte avec Renault.

Cette réclamation de Carlos Ghosn arrive dans un contexte particulier pour Nissan. En effet, le directeur opérationnel et numéro deux de Nissan, Ashwani Gupta, un Indien qui rêvait de prendre la place de son patron japonais, va quitter ses fonctions le 27 juin, un départ qui risque de relancer les craintes sur la stabilité de la gouvernance du groupe. Une bonne nouvelle pour Renault-Nissan, Ashwani Gupta étant l'un des opposants à l'Alliance.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 21/06/2023 à 4:43
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Il avait une réputation de coupeur de coûts. On pourrait lui demander de s'occuper du budget de la France... en télétravail.

à écrit le 21/06/2023 à 1:06
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Il a oublie qu'il a une notice rouge d'Interpol aux fesses ? Tant qu'il n'aura pas honore de sa presence, il ne pourra rien attendre ni recevoir.

le 21/06/2023 à 11:02
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Certes. Cela dit, le complot de Nissan et de l’État japonais contre l'alliance est avéré. Il a d'ailleurs réussi puisque depuis lors Renault a dû rendre l'essentiel de ses participations dans Nissan. Cela aurait été chevaleresque (kamikaze?) de se li...

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