Etats-Unis : la grève dans l'automobile monte (encore) en puissance

4.000 salariés du constructeur de poids lourds, filiale de Volvo, ont décidé de faire grève, a annoncé le syndicat United Auto Workers (UAW). Il s’agit d’une nouvelle victoire pour le puissant syndicat qui a réuni 25.000 grévistes chez les principaux constructeurs automobiles.
Les 4.000 salariés de Mack Trucks rejoignent les 25.000 grévistes du secteur automobile américain.
Les 4.000 salariés de Mack Trucks rejoignent les 25.000 grévistes du secteur automobile américain. (Crédits : Reuters)

Nouveau coup de pression sur la filière automobile américaine. Après ceux de Ford, General Motors et Stellantis, c'est au tour des salariés de Mack Trucks, filiale de Volvo dédiée aux poids lourds, de faire grève. 4.000 d'entre eux ont décidé de rallier le mouvement de lancé mi-septembre pour de meilleures conditions salariales dans l'industrie automobile américaine, a annoncé dimanche le syndicat United Auto Workers (UAW).

« Les adhérents UAW ont rejeté par un vote un projet d'accord et feront grève à partir de 07H00 (11H00 GMT) lundi », a indiqué l'organisation sur X (anciennement Twitter).

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Pour rappel, Mack Trucks exploite deux usines dans l'est des Etats-Unis, en Pennsylvanie et dans le Maryland.

25.000 salariés en grève

Ces salariés rejoignent donc les 25.000 salariés des « Big Three », les trois grands constructeurs des Etats-Unis (General Motors, Ford et Stellantis) déjà en grève dans le cadre du mouvement déclenché le 15 septembre par l'UAW. Ce mouvement de grève ciblé, qui ne concerne qu'une fraction des 146.000 salariés membres du syndicat, a été lancé à l'expiration de conventions collectives et faute d'accord pour de nouvelles.

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L'UAW réclame notamment des hausses de salaires, des mesures liées au coût de la vie et divers autres avantages, et leur lutte devient maintenant une affaire politique. Les grévistes ont notamment reçu le soutien du président Biden en personne qui s'est rendu sur l'un de leur piquet de grève du Michigan la semaine dernière. Le chef de l'Etat a d'ailleurs publiquement soutenu que le syndicat pouvait légitimement réclamer une hausse de salaire de l'ordre de 40% sur la durée de la nouvelle convention, soit quatre ans, en raison des profits réalisés par les constructeurs. De son côté, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, l'ancien président Donald Trump s'est rendu lui aussi dans la région, où il a tenu une réunion publique sur un site de fabrication de pièces détachées.

Une première victoire chez General Motors

Tous semblent donc donner leur aval aux actions du syndicat, qui connaît même ses premiers succès.

Le 6 octobre, Shawn Fain, le président d'UAW a vanté une « percée majeure » avec General Motors qui aurait assuré des garanties liées à l'emploi dans le projet de transformations des usines automobiles vers la production de batteries électriques. Cela change « de manière drastique les négociations (...) et qui va changer l'avenir de notre syndicat et l'avenir de notre secteur », a affirmé le syndicaliste. D'après lui, le constructeur a accepté cette concession car le syndicat s'apprêtait à appeler à lancer un arrêt de travail dans une usine d'Arlington au Texas, qualifiée de site le plus « lucratif » de GM.

(Avec AFP)

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