Grève dans l'automobile aux Etats-Unis : les négociations progressent selon le syndicat UAW, qui n'étend pas le mouvement

« Les choses évoluent rapidement (...). Nous effectuons des progrès importants », a expliqué le dirigeant du syndicat UAW Shawn Fain, lors de son point hebdomadaire sur les discussions avec Ford, Stellantis et General Motors.
« Notre grève fonctionne mais nous n'en avons pas encore terminé », a affirmé Shawn Fain, vêtu d'un T-shirt blanc siglé « Eat the rich » (Mangeons les riches).
« Notre grève fonctionne mais nous n'en avons pas encore terminé », a affirmé Shawn Fain, vêtu d'un T-shirt blanc siglé « Eat the rich » (Mangeons les riches). (Crédits : DIEU-NALIO CHERY)

Le mouvement de grève cesse d'enfler chez les constructeurs américains. Le président du syndicat américain United Auto Workers (UAW) a admis vendredi des « progrès importants » dans les négociations avec les trois grands constructeurs automobiles américains Ford, Stellantis et GM. En conséquence, Shawn Fain n'appelle pas davantage de travailleurs à cesser le travail.

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« Les choses évoluent rapidement », a expliqué Shawn Fain, lors de son point hebdomadaire sur les discussions avec Ford, Stellantis et General Motors. Il a ajouté que certaines de ses précisions pourraient être déjà caduques. « J'aimerais pouvoir vous annoncer un accord préliminaire avec un ou plusieurs de ces groupes, mais je veux dire clairement que nous effectuons des progrès importants », a-t-il relevé dans une intervention en direct sur Facebook et YouTube.

« Mangeons les riches »

« Notre grève fonctionne mais nous n'en avons pas encore terminé », a-t-il affirmé, vêtu d'un T-shirt blanc siglé « Eat the rich » (Mangeons les riches). En début de vidéo, il a vanté une « percée majeure » avec General Motors sur la fabrication de batteries pour véhicules électriques et les garanties liées à l'emploi dans cette révolution qui a changé « de manière drastique les négociations (...) et qui va changer l'avenir de notre syndicat et l'avenir de notre secteur ».

D'après lui, le constructeur a accepté cette concession car le syndicat s'apprêtait à appeler à lancer un arrêt de travail dans une usine d'Arlington au Texas, qualifiée de site le plus « lucratif » de GM.

Depuis le 15 septembre, l'UAW a appelé près de 25.000 de ses 146.000 adhérents au sein des trois constructeurs à cesser le travail. Malgré ces apples à la grève, la majorité des 146.000 personnels syndiqués à l'UAW au sein des trois grands constructeurs continuent toutefois à travailler à leur poste.

Les discussions se poursuivent

Selon une source proche des négociations, les discussions se sont poursuivies depuis lundi avec les trois constructeurs dans ce qui ressemble à un bras de fer. Le dossier est désormais scruté au-delà des bastions des constructeurs, jusqu'à la Maison Blanche. Les grévistes ont reçu le soutien du président Biden en personne qui s'est rendu sur l'un de leur piquet de grève du Michigan la semaine dernière.

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Le chef de l'Etat a publiquement soutenu que le syndicat pouvait légitimement réclamer une hausse de salaire de l'ordre de 40% sur la durée de la nouvelle convention, soit quatre ans, en raison des profits réalisés par les constructeurs. Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, l'ancien président Donald Trump s'est rendu lui aussi dans la région, où il a tenu une réunion publique sur un site de fabrication de pièces détachées.

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