Stellantis trouve un accord avec le syndicat américain UAW

Le syndicat américain de l'automobile UAW est parvenu à un « accord de principe » avec Stellantis, trois jours après un accord similaire avec Ford. Cet accord ourrait mettre fin à la grève de 44 jours touchant le constructeur automobile.
Les grèves dans le secteur automobile américain à l'appui de revendications salariales sont entrées dans leur septième semaine.
Les grèves dans le secteur automobile américain à l'appui de revendications salariales sont entrées dans leur septième semaine. (Crédits : Reuters)

Le syndicat américain de l'automobile UAW (United Auto Workers) a conclu samedi un accord de principe avec Stellantis, propriétaire de la marque Chrysler, qui doit encore être approuvé par les dirigeants du syndicat et prévoit la réouverture d'une usine du groupe dans l'Illinois, selon Reuters. Cet accord devrait reprendre dans les grandes lignes le compromis conclu il y a quelques jours par UAW et Ford, dont une hausse de salaire de 25% sur quatre ans et demi, avec une hausse initiale de 11%.

Les grèves dans le secteur automobile américain à l'appui de revendications salariales sont entrées dans leur septième semaine. L'usine Stellantis de Belvidere, dans l'Illinois, a fermé cette année, laissant 1.300 salariés sans emploi. Le président d'UAW, Shawn Fain, a promis de faire annuler cette décision et le gouvernement de Joe Biden et l'État de l'Illinois ont offert de garantir des subventions afin de moderniser l'usine. L'Illinois a également fait l'acquisition de 70 hectares de terrain adjacents à l'usine d'assemblage. Des négociations se poursuivent parallèlement entre l'UAW et General Motors GM.

Une hausse salariale de 25%

Ford et les négociateurs du syndicat américain de l'automobile sont parvenus mercredi à un accord de principe, ont annoncé mercredi le constructeur américain et le président de l'UAW, Shawn Fain. Cet accord, qui doit être approuvé par les dirigeants et les membres du syndicat, serait le premier conclu entre l'UAW et un constructeur, alors que plus de 45.000 employés syndiqués travaillant chez Ford, General Motors GM.N et Stellantis, la société mère de Chrysler, sont en grève aux Etats-Unis. Le coût économique total du mouvement de grève des travailleurs de l'UAW, entamé le 15 septembre, atteint actuellement 9,3 milliards de dollars (8,5 milliards d'euros), selon Anderson Economic Group.

Shawn Fain a annoncé que l'UAW et Ford étaient parvenus à un accord historique, qui prévoit une hausse de salaire de 25% sur la durée du contrat. Les employés de Ford recevront une augmentation de salaire immédiate de 11%. Outre l'augmentation générale des salaires, Shawn Fain a indiqué que les travailleurs temporaires les moins bien payés bénéficieraient d'une augmentation de plus de 15% sur la durée du contrat et que les employés atteindraient le salaire maximum au bout de trois ans. Le syndicat a également obtenu le droit de grève pour les futures fermetures d'usines.

« Nous sommes satisfaits d'être parvenus à un accord de principe avec l'UAW sur les nouveaux contrats de travail pour nos opérations aux Etats-Unis », a expliqué le directeur général et président de Ford, Jim Farley, dans un communiqué.

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Commentaire 1
à écrit le 29/10/2023 à 11:57
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Bonjour, bien sûr, une augmentation de salaire pour faire face à l'inflation... En France les syndicats serait moins politique et plus prêt des préoccupations des ouvriers... Le nombre de syndiqué serait très supérieur et surtout ils seraient possi...

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