Voitures électriques : le Chinois BYD a enregistré un bénéfice net en hausse de 82 %

Le constructeur chinois vient d'annoncer un bénéfice net de 1,35 milliard d'euros pour ce troisième trimestre et l'a doublé sur les neufs premiers mois de l'année en comparaison à 2022. Une réussite grâce aux subventions massives du gouvernement chinois, mais également une maîtrise quasi-totale de la chaîne de valeur.
BYD commercialise 5 modèles en Europe : Atto 3, Seal, Dolphin, Tang et Han. Des SUV et des berlines qui se positionnent directement sur le segment premium, avec des prix allant de 33.990 euros à plus de 70.000 euros.
BYD commercialise 5 modèles en Europe : Atto 3, Seal, Dolphin, Tang et Han. Des SUV et des berlines qui se positionnent directement sur le segment premium, avec des prix allant de 33.990 euros à plus de 70.000 euros. (Crédits : Reuters)

Un nouveau record. Après avoir franchi la barre symbolique des 5 millions de véhicules électriques produits cette année, le constructeur chinois BYD, pour Build your dreams, annonce cet après-midi des résultats trimestriels historiques. Entre juillet et septembre, le groupe a enregistré un bénéfice net de 10,4 milliards de yuans (1,35 milliard d'euros), sa plus forte performance pour un trimestre, en hausse de 82 % sur un an d'après un communiqué de la bourse de Hong-Kong. À titre de comparaison, le constructeur américain Tesla enregistrait, quant à lui, un bénéfice net de 1,75 milliard d'euros ce troisième trimestre.

Des résultats attendus par BYD, qui tablait entre 9,55 et 11,55 milliards de yuans. Sur les neuf premiers mois de 2023, le bénéfice atteint 21,4 milliards de yuans (2,77 milliards d'euros), plus du double comparé à la même période en 2022. En juillet 2023, BYD atteignait la cinquième place des constructeurs dans le monde, un exploit pour un groupe qui ne commercialise que de l'électrique. Le groupe chinois, spécialiste des batteries de téléphones, s'est lancé dans l'automobile en 2003.

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Une intégration complète

Et c'est là que vient le succès de BDY : l'expertise sur les batteries... mais pour l'automobile cette fois. Plusieurs constructeurs, dont Tesla, BMW, Mercedes, Audi, Toyota ou encore Ford dépendent de son savoir-faire. L'autre grande force du groupe réside en l'intégration de la majeure partie de la chaîne de la valeur, des mines à l'assemblage. Une situation inédite, qui lui a permis d'être plus agile lors des dernières crises automobiles, en particulier sur les semi-conducteurs.

BYD commercialise cinq modèles en Europe : Atto 3, Seal, Dolphin, Tang et Han. Des SUV et des berlines qui se positionnent directement sur le segment premium, avec des prix allant de 33.990 euros à plus de 70.000 euros.

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Des projets d'expansions à foison

L'attrait de BYD a été accéléré par les aides du gouvernement chinois en faveur des voitures électriques depuis plusieurs années. D'ailleurs, les ventes de modèles hybrides et électriques ont pratiquement doublé en Chine en 2022 pour représenter plus du quart des véhicules écoulés, selon la Fédération chinoise des constructeurs de voitures individuelles (CPCA).

Désormais bien installé en Chine, le constructeur chinois vise plus loin. De ses cinq points de vente à son arrivée en France en juin dernier, BYD mise sur environ vingt points de vente à la fin de l'année et une centaine pour 2025. Pour asseoir davantage sa présence en Europe et dans le reste du monde, le constructeur a d'ores et déjà annoncé des projets d'usines. La première hors Asie sera située au Brésil, plus grand marché d'Amérique latine. Un autre projet vise désormais l'Europe avec une, voire deux usines, pour servir le marché européen. Le lieu de ce projet devrait être révélé avant la fin de l'année.

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Commentaires 6
à écrit le 31/10/2023 à 13:55
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Ils sont fort ces chinois! D'autant plus lorsque l'on vois la grande qualité des véhicules produits (meilleur au crash test sur les européennes) , ou l'intérieur des byd bien plus qualitatif que les tesla.

à écrit le 31/10/2023 à 9:32
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Augmentation des ventes des voitures chinoises et baisse des ventes des voitures européennes.

à écrit le 31/10/2023 à 1:50
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Exit stellantis, renault peugeot et autres. Ca va etre un massacre pour l'industrie automobile francaise. De quoi ravir le poudre.

le 31/10/2023 à 11:05
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Peugeot est une des composante de Stellantis tout comme Fiat, Citroën etc...

à écrit le 30/10/2023 à 19:56
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Hâte d'acheter la Atto 3!

à écrit le 30/10/2023 à 18:50
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"grâce aux subventions" chez nous on a des aides. La Chine a peut être les moyens financiers, la technologie, les matières premières de leurs ambitions mondiales.

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