Autouroutes : l'italien Atlantia lance une OPA sur l'espagnol Abertis (Sanef)

L'offre valorise Abertis, dont le premier marché est la France avec Sanef, qui gère 1.760 km d'autoroutes à péages, quelque 16,34 milliards de dollars.
Le premier marché d'Abertis est la France avec Sanef, qui gère quelque 1.760 km d'autoroutes à péages, essentiellement dans le nord de l'Hexagone.

Après l'échec de 2006, la fusion était de nouveau dans les tuyaux depuis quelques mois. Le groupe italien d'infrastructures Atlantia a annoncé lundi le lancement d'une offre en numéraire et en titres de 16,34 milliards d'euros sur son concurrent espagnol Abertis.

Le groupe italien précise qu'il propose 16,50 euros par action Abertis, ou à défaut 0,697 action Atlantia par action Abertis. L'objectif de cette offre est de parvenir à au moins 50% du capital d'Abertis plus une action mais n'est pas de retirer le groupe espagnol de la cote, a dit Atlantia.

"Nous pensons que nous avons atteint le but" de rendre cette offre amicale et attrayante pour les actionnaires et les équipes dirigeantes des deux groupes, dit Giovanni Castellucci, l'administrateur délégué d'Atlantia.

En Bourse, le groupe italien d'infrastructures gagnait près de 3% après cette annonce, tant que son concurrent espagnol était stable, les marchés s'étant préparés à l'opération : le cours du titre Abertis a pris près de 8% depuis que les premières rumeurs ont émergé le 18 avril.

Plus de 14.000 kilomètres d'autoroutes

Les deux groupes avaient déjà failli fusionner en 2006 mais l'opération avait échoué à cause de l'opposition du gouvernement italien.

Le rachat d'Abertis, qui réalise un tiers de son bénéfice en France - il est le propriétaire de Sanef - et dispose d'un réseau étendu en Amérique latine, permettrait à Atlantia de réaliser environ 60% de son bénéfice brut hors d'Italie bien avant l'échéance de 2020 qu'il s'est lui-même fixée. L'opération créerait le leader mondial du secteur, percevant des péages sur 14.095 km de routes, explique Atlantia dans un communiqué.

Contrôlé par la famille Benetton, Atlantia cherche à réduire son exposition à l'Italie, pays en panne économique depuis plusieurs années où il réalise pour l'instant 75% de son bénéfice brut. Abertis est pour sa part confronté à l'expiration prochaine de ses concessions autoroutières en Espagne.

(avec AFP et Reuters)

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