Bruxelles pose ses conditions au rachat de Solvay par Abbott

La commission européenne demande au laboratoire américain de céder des actifs en Europe avant de l'autoriser à racheter les activités pharmacie du groupe belge.

Abbott va procéder à des cessions d'actifs en Europe pour obtenir le feu vert de Bruxelles sur le rachat des activités pharmaceutiques du groupe belge Solvay. Plus précisément, le laboratoire américain devra vendre les "activités de tests diagnostiques de la fibrose kystique exercées par la filiale Innogenetics de Solvay Pharma dans l'Espace économique européen", précise la Commission européenne.

Le gendarme européen de la concurrence craignait en effet que le groupe ne dispose de position dominante sur certains marchés. Abbott s'est déjà engagé à suivre les recommandations de Bruxelles. "Compte tenu de ces engagements, (...) la Commission a conclu que l'opération ne poserait plus de problème de concurrence", conclu l'autorité.

Abbott avait annoncé fin septembre vouloir racheter les activités pharmacie de Solvay pour 4,5 milliards d'euros. Une offre amicale, entièrement en numéraire. Il versera jusqu'à 300 millions d'euros supplémentaires entre 2011 et 2013 si le groupe atteint certains objectifs. L'opération prévoit aussi une reprise de dettes d'un montant de 400 millions d'euros.

Avec cette opération, sa plus grosse acquisition depuis 2002, Abbott souhaite élargir son activité sur les marchés émergents d'Europe de l'Est et d'Asie, où il a une présence limitée. L'acquisition de la branche pharmacie du groupe belge lui donne aussi accès à plusieurs nouveaux médicaments contre l'hypertension et la maladie de Parkinson.

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