En 2022, les émissions de CO2 dans l'énergie ont encore augmenté

La baisse des émissions de gaz à effet de serre n'a pas commencé dans le secteur de l'énergie. Elles ont même atteint de nouveaux sommets l'an dernier. Pire, le secteur va dans la direction « opposée » à la trajectoire prévue par l'accord de Paris sur le climat, avertit une étude publiée ce lundi par l'Energy Institute.
« La consommation mondiale d'énergie primaire (disponible naturellement, sans transformation, ndlr) a augmenté d'environ 1% en 2022 ce qui représente une hausse de près de 3% comparé aux niveaux pré-Covid de 2019 », explique l'Energy Institute (Photo d'illustration).
« La consommation mondiale d'énergie primaire (disponible naturellement, sans transformation, ndlr) a augmenté d'environ 1% en 2022 ce qui représente une hausse de près de 3% comparé aux niveaux pré-Covid de 2019 », explique l'Energy Institute (Photo d'illustration). (Crédits : Mike Blake)

Au-delà des discours, la baisse des émissions de CO2 est encore un vœu pieux. « La consommation mondiale d'énergie primaire (disponible naturellement, sans transformation, ndlr) a augmenté d'environ 1% en 2022, ce qui représente une hausse de près de 3% comparé aux niveaux pré-Covid de 2019 ». Tel est le constat établi par l'Energy Institute, une organisation sectorielle, dans une étude conjointe avec les cabinets de conseil KPMG et Kearney.

Lire aussiLes entreprises vont enfin pouvoir produire des données harmonisées sur leurs émissions carbone

Les carburants fossiles demeurent largement dominants, soit 82% du total des énergies consommées, malgré la montée en puissance des renouvelables. Les émissions de CO2 provenant de l'utilisation énergétique, des processus industriels, du « flaring » (c'est-à-dire le fait de brûler les gaz produits en pompant du pétrole, ndlr) et du méthane ont crû de 0,8% l'an dernier et atteint « de nouveaux records », poursuit l'étude.

Rebond de la demande de carburant

La demande de carburant a en effet continué son rebond de l'an dernier comparé à son niveau post-Covid, malgré la chute de la consommation en Chine. La deuxième économie la plus consommatrice de pétrole au monde a en effet été mise en partie à l'arrêt par sa politique de « zéro Covid ». De fait, cette dernière a largement limité les déplacements de ses habitants.

« En 2022, nous avons vu certaines des pires conséquences du changement climatique, avec des inondations dévastatrices qui ont touché des millions de personnes au Pakistan, des records de chaleur en Europe et Amérique du Nord, et malgré cela, il est dur de trouver des avancées dans la transition énergétique », analyse Juliet Davenport, la présidente de l'EI.

Progression de l'électricité renouvelable

« Nous allons toujours à l'opposé de ce qui est requis par l'accord de Paris » sur le climat pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius, a-t-elle insisté. Elle estime désormais nécessaire d'entreprendre une « action urgente » pour corriger cette trajectoire. « Malgré une forte croissance dans le domaine de la génération d'électricité éolienne et solaire, les émissions de gaz à effet de serre provenant du secteur de l'énergie ont de nouveau augmenté », a-t-elle insisté.

Lire aussiÉnergies renouvelables : recours contre l'État pour l'obliger à respecter les objectifs de déploiement

La bonne nouvelle à relever dans ce rapport concerne le poids croissant des énergies renouvelables dans la production d'énergie. Elles ont bénéficié en 2022 de « la plus forte augmentation de capacité de production d'énergie solaire et éolienne », et « génère une part record de 12% de la génération d'électricité ».

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 27/06/2023 à 9:19
Signaler
Ouf, on ne parle ni du méthane ni des fumées canadiennes ni de la vapeur d'eau émise en quantité par le volcan Hunga-Tonga (éruption le 15 janvier 2022). Quant à la guerre en Ukraine et ailleurs..

à écrit le 26/06/2023 à 17:32
Signaler
Bon, ben vous voyez, c'est pas peine de nous faire la morale sur le bilan carbone. C'est foutu pour le climat

à écrit le 26/06/2023 à 16:36
Signaler
L'année confinement étant une année hors norme ne devrait pas être prise en compte dans les statistiques déjà aléatoires.

à écrit le 26/06/2023 à 16:18
Signaler
Le scenario engagé est guerres, pandemies, famines, catastrophes naturelles, manque d’eau...c’est ça la realite..et l’humain disparaîtra à la fin du siècle.tout le reste est du pipeau

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.