Selon l'expression consacrée, il y a comme de l'eau dans le gaz. Pour cause, l'ONU a de nouveau tiré, ce jeudi, la sonnette d'alarme au sujet du réchauffement climatique. Cette fois-ci, l'organisme international a indiqué que les gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique, de la montée du niveau de la mer, de l'acidification des océans et d'une augmentation du nombre et de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, ont franchi des pics records de concentration dans l'atmosphère en 2017. La quantité de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère a atteint l'an dernier un nouveau palier à l'échelle du globe : 405,5 millions de parties par million contre 403,3 millions un an plus tôt.
Une hausse de 2,2 ppm inférieure à celle enregistrée en 2016 (+3,2 ppm), période pendant laquelle avait été observé un puissant épisode El Niño qui avait entraîné des épisodes de sécheresse dans les régions tropicales et avait réduit la capacité des forêts et de la végétation à absorber le CO2. Il en va de même pour le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O) dont les émissions ont également explosé. Plus inquiétant, rien n'indique une inversion de tendance, a déclaré, jeudi, l'Organisation météorologique mondiale dans son bulletin annuel sur les émissions de gaz à effet de serre.
Une COP 24 cruciale pour l'avenir de la planète
"La science est claire. Sans réduction rapide du CO2 et des autres gaz à effet de serre, le changement climatique aura des conséquences de plus en plus destructrices et irréversibles pour la vie sur Terre. La fenêtre d'opportunité pour agir est pratiquement refermée", a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué.
"La période propice à l'action est sur le point de s'achever", a-t-il averti, à quelques jours de la COP 24 sur le climat qui doit se tenir en décembre à Katowice (Pologne). La communauté internationale doit y finaliser l'accord de Paris pour atteindre l'objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, voire à 1,5°C par rapport au niveau de la Révolution industrielle. L'accord incite les pays à revoir à la hausse leurs engagements qui, à ce stade, conduisent le monde bien au-delà de 3°C.
(Avec agences)
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