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Quand la montagne se met au vert

Entre les vacances au ski et le développement du tourisme vert, la montagne n'a jamais fait l'objet d'un aussi grand attrait touristique. Pour répondre à la demande, tout en préservant au maximum le cadre de vie et les espaces naturels, les acteurs du tourisme d'altitude se sont engagés dans une démarche de développement durable. Des initiatives simples et concrètes, dans les secteurs cruciaux que sont l'énergie et les transports.
(Crédits : Pixabay)

Voici notre Top 5 des initiatives les plus vertueuses en la matière :

Le label

Plus encore que les stations balnéaires, les stations de ski sont particulièrement concernées par les effets du réchauffement climatique. Toute initiative pertinente permettant de réduire pollution et gaz à effet de serre dans les vallées est donc accueillie avec enthousiasme. C'est dans ce contexte qu'a été créé le Flocon Vert, un label qui assure « l'engagement durable des destinations touristiques de montagne ». Une série de 21 critères conditionne l'entrée dans le cercle. Le volet énergétique suppose notamment un soutien à la production d'énergies locales ou encore une refonte de l'éclairage public. Des actions pour le développement du covoiturage et des transports en commun sont également attendues dans le chapitre consacré aux mobilités douces. Six stations de sport d'hiver ont d'ores et déjà décroché leur Flocon vert : Chamonix Mont-Blanc, Les Rousses, Châtel, La Pierre Saint Martin, Chamrousse, et tout récemment Valberg, une première pour les Alpes du sud.

Le covoiturage

Pour la plupart des touristes, avant de profiter des splendeurs de la montagne, encore faut-il s'y rendre. Si le train est une formule intéressante en termes de bilan carbone, il ne dessert qu'un nombre restreint de villages et de stations. Du coup, la voiture est encore largement plébiscitée. Afin de limiter le nombre de véhicules en circulation, plusieurs stations de montagne incitent désormais les vacanciers à franchir le pas du covoiturage. C'est le cas à Chamonix, où la Société du Mont-Blanc -qui gère les remontées mécaniques de la vallée- propose une remise de 5% sur les forfaits à ceux qui arrivent en voiture partagé. L'opération est organisée avec le site de covoiturage www.blablacar.fr. D'autres stations, comme celles d'Arêche-Beaufort ou d'Orelle (en Savoie), offrent des réductions similaires, en association avec des plateformes telles que www.covoituage.fr ou encore www.coriding.com. Et en plus d'être écologique et économique, le covoiturage promet également quelques belles rencontres.

Les navettes électriques

Le ski-bus est un incontournable des vacances à la neige. Principal inconvénient : s'il limite le nombre de véhicules individuels en circulation, il reste, lui aussi, très polluant. Pour remédier à ce problème, plusieurs stations mettent en service des navettes électriques. A l'Alpe d'Huez (Isère), c'est le cas depuis 2014. Et tout roule comme sur des roulettes ! Le choix s'est porté sur l'Oreos 4X, un bus « made in France » produit par le constructeur PVI, basé à Gretz-Armainvilliers, dans la Seine-et-Marne. Le véhicule permet de réduire de 96% les rejets de CO² -soit environ 25 tonnes/an- par rapport à ceux d'un véhicule thermique de même capacité. Et pour les stations qui n'en souhaitent qu'un usage saisonnier (à l'achat, le surcoût par bus est de 40 000 euros), elles peuvent passer par des entreprises spécialisées, comme par exemple Be Green. Ce loueur équipe d'ores et déjà Les Saisies et Pralognan-la-Vanoise (Savoie), Les Gets (Haute-Savoie), ou encore Font-Romeu (Pyrénées-orientales).

Le logement HQE

Quand l'hiver est rude, la neige est bonne, mais le froid est glacial. Dans les logements touristiques comme ailleurs, le chauffage est tourné à fond. Mais quand les bâtiments sont mal isolés, une grande partie de cette précieuse énergie est perdue. La solution : rénover ou construire des édifices qui répondent aux normes HQE (haute qualité environnementale). S'il est urgent de changer la donne en la matière, la grande majorité des stations de ski se montrent encore frileuses à l'idée de contraindre les promoteurs au respect de ces critères. Mais pas toutes, comme le prouve la construction du nouveau refuge du Goûter, dans le massif du Mont-Blanc, perché à 3 815 mètres d'altitude. Un bâtiment pensé pour durer et pour optimiser sa consommation, dans la droite lignée du village Club Med de Valmorel, ou encore de l'hôtel Four Seasons, à Megève. Des projets qui devraient bientôt être la norme en matière de construction touristique en montagne.

Le télésiège à énergies renouvelables

Pas de raison que le développement durable se limite aux seules stations. Les pistes sont également concernées. Les Carroz, en Haute-Savoie, ont ainsi fait le pari des énergies renouvelables. Avec ses 265 km de pistes, la station a décidé de prendre ses responsabilités. Un premier télésiège alimenté conjointement par électricité hydraulique, éolienne, et photovoltaïque fonctionne depuis 2013. D'autres ont effectué la transition dans la foulée. Le courant électrique, garanti 100% énergies renouvelables, est fourni directement par Engie. Et comme une bonne initiative énergétique ne vient jamais seule, une trentaine d'autres stations françaises ont fait le même choix. C'est par exemple le cas des Ménuires et de La Plagne (Savoie), de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes), ou encore de quatre stations pyrénéennes : Saint-Lary (Hautes-Pyrénées), Font-Romeu (Pyrénées-Orientales), Artouste (Pyrénées-Atlantiques), et Guzet (Ariège).

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