Mr Bricolage : un rachat compromis

Le distributeur français et Kingfisher sont entrés en négociations exclusives en avril 2014 mais la majorité du conseil d'administration de Mr Bricolage ont des "réticences", a reconnu mardi le groupe britannique.
Ce rachat, qui ferait du britannique déjà propriétaire de Castorama et Brico Dépôt le numéro un du marché français, a été soumis en janvier à l'approbation de l'Autorité de la concurrence qui n'a, à ce jour, pas rendu son avis.

Le rachat de Mr Bricolage par Kingfisher pourrait être remis en question. La majorité du conseil d'administration su distributeur français et un de ses principaux actionnaires, ANPF, ont des "réticences" face à l'acquisition annoncée par Kingfisher, a reconnu mardi 24 mars le groupe britannique. L'action Mr Bricolage est suspendue depuis lundi matin à la Bourse de Paris, à la demande du groupe français.

"Kingfisher a été prévenu que la majorité du conseil d'administration de Mr Bricolage et que l'ANPF, un actionnaire important de Mr Bricolage, ont tous deux des réticences vis-à-vis de la transaction, mais doit encore recevoir des éclaircissements à ce sujet", a expliqué Kingfisher dans un communiqué.

Mr Bricolage et Kingfisher sont entrés en négociations exclusives en avril 2014 en vue de la cession à Kingfisher des titres des deux grands actionnaires de Mr Bricolage, l'ANPF (Association nationale des promoteurs du faites-le-vous-même, 41,9% du capital) et la famille Tabur (26,3%) au prix au 15 euros par action. L'opération valorise Mr Bricolage à 275 millions d'euros, dont 118,3 millions de dette.

 Des décisions incertaines

Kingfisher a toutefois ajouté que la famille Tabur, "autre actionnaire important (de Mr Bricolage) et signataire de l'accord (de cession), a confirmé qu'elle désirait toujours accomplir la transaction".

Le groupe britannique a néanmoins reconnu que "les implications" des positions du conseil d'administration de Mr Bricolage et de l'ANPF sur cette transaction étaient "incertaines".

Ce rachat, qui ferait du britannique déjà propriétaire de Castorama et Brico Dépôt le numéro un du marché français, a été soumis en janvier à l'approbation de l'Autorité de la concurrence qui n'a, à ce jour, pas rendu son avis.

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