Le marché postal atteint son niveau le plus bas depuis 2004

Selon l'observatoire annuel de l'Arcep, le secteur est en baisse depuis dix ans. En conséquence, depuis 2009, le marché postal a perdu près de 40.000 emplois.
Conséquence de la baisse d'activité, le secteur, qui employait 209.000 personnes fin 2015, a subi une baisse annuelle de 3.000 emplois.

Le chiffre d'affaires du marché postal français, qui concerne La Poste et 31 autres sociétés autorisées à distribuer courrier ou colis, a diminué de 1,6% en 2016, à 10,3 milliards d'euros hors taxe, a indiqué jeudi l'Autorité de contrôle des postes et télécoms (Arcep).

Il s'agit de la dixième année consécutive de baisse pour le secteur, tant en terme de revenus que de volume, le marché atteignant son niveau le plus bas depuis 2004, a précisé l'Arcep dans son observatoire annuel des activités postales.

Conséquence de la baisse d'activité, le secteur, qui employait 209.000 personnes fin 2015, a subi une baisse annuelle de 3.000 emplois, plus faible recul cependant sur les 10 dernières années. Depuis 2009, le secteur a perdu près de 40.000 emplois.

Plus de colis distribués

Les investissements ont en revanche augmenté, pour la deuxième année consécutive, de 22% sur l'année 2016 (contre +11,6% en 2015), pour atteindre 630 millions d'euros.

Au total, 12,8 milliards d'objets ont été distribués en France et à l'export en 2016.

Dans le détail, les envois de correspondance en France sont en recul de 5,3% (-5,8% en 2015) avec 11 milliards d'objets distribués, ce qui entraîne une baisse de 2,7% des revenus à 7,7 milliards d'euros. Ces envois représentent 74,2% du revenu total des objets adressés en France.

La distribution de colis par les opérateurs autorisés et hors express, qui représente 2,9% des envois, est en revanche en hausse de 8,6%, malgré une baisse, pour la deuxième année consécutive, des colis remis contre signatures de 3,6%.

Conséquence de cette hausse, les revenus issus de cette activité sont également en progression, de 3,4% pour atteindre 1,7 milliard d'euros hors taxe, ce qui représente 17,2% du revenu total des objets adressés en France.

L'observatoire ne prend cependant en compte que l'activité des opérateurs autorisés et n'intègre pas les colis express, précise l'Arcep, ne donnant qu'une "vision partielle de la distribution de colis domestiques".

La pub se rétracte

Le volume de la presse par abonnement, c'est-à-dire distribuée par portage ou par circuit postal connaît une évolution variée, est en baisse de 5% via circuit postal mais en hausse de 1,4% par portage. Le revenu associé est cependant en baisse de 5,9%, après une baisse de 3,3% en 2015.

Le marché de la publicité adressée continue pour sa part à se contracter, de 2,4% en volume, moins que les années précédentes cependant (-8% en 2015 et -9,7% en 2014) mais plus fortement en revenu, à -6% (-2,4% en 2015).

(avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 21/10/2017 à 5:34
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Ils vont surement augmenter les tarifs pour compenser les pertes et ...... continuer ainsi a se tirer des balles dans les pieds !!!

à écrit le 17/10/2017 à 19:04
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Alors la POSTE ne trouve comme solution d’augmenter ses tarifs, son trafic va encore baissé, les agences et les bureaux vont fermés, la Poste doit se reconvertir ou disparaitre

à écrit le 12/10/2017 à 17:48
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Qui utilise encore La Poste ?

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