L'ex-patron de Vinci, Antoine Zacharias, condamné à 375.000 euros pour abus de pouvoir

La Cour de cassation a rejeté ce mercredi le pourvoi de l'ancien PDG de Vinci, rendant sa condamnation définitive sur les conditions dans lesquelles il avait obtenu ses avantages financiers avant son départ. Son salaire avait bondi de 44% entre 2003 et 2005.
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L'ancien PDG de Vinci entre 1997 et 2006, Antoine Zacharias est définitivement condamné pour abus de pouvoir. La Cour de cassation a rejeté ce mercredi son pourvoi. De fait, sa condamnation à 375.000 euros d'amende pour les conditions dans lesquelles il avait obtenu ses avantages financiers avant son départ du groupe est définitive. Il y a deux ans, en mars 2010, il avait été relaxé (la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, présidée par Isabelle Prévost-Desprez, estimait ne pas être "le juge de la gouvernance des entreprises").

Mais le parquet de Nanterre, à l'origine de la procédure (il réclamait deux ans de prison avec sursis et l'amende maximale de 375.000 euros), avait fait appel. Plus d'un an après, le 19 mai 2011, la cour d'appel de Versailles l'avait certes relaxé des faits d'abus de biens sociaux, mais avait jugé Antoine Zacharias coupable d'"abus de pouvoir" pour avoir fait écarté en mai 2004 trois membres du comité de rémunération (dont Alain Minc) hostiles au déplafonnement de son salaire. Antoine Zacharias s'était donc pourvu en cassation, un pourvoi aujourd'hui rejeté par la chambre criminelle de la Cour de cassation.

Son salaire a bondi de 44 % entre 2003 et 2005

Le nouveau comité de rémunération avait proposé au conseil d'administration une nouvelle formule de calcul de la rémunération du PDG : déplafonnement et indexation totale du salaire sur les résultats du groupe, une première pour un patron du CAC 40. Antoine Zacharias avait vu son salaire annuel bondir de 44 % en deux ans. Il était passé de 2,9 millions d'euros en 2003 à 3,3 millions en 2004, puis 4,2 millions en 2005. En outre, cette modification du calcul de sa rémunération (une première pour une entreprise du CAC 40) a fait grossir son indemnité de départ (12,8 millions) et sa retraite complémentaire annuelle (2,1 millions), calculées à partir du dernier salaire annuel.
 

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Commentaires 6
à écrit le 22/05/2012 à 15:13
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Quand les banques allaient mal, "on" reprochait aux patrons d'avoir des salaires qui n'étaient pas proprotionnels aux résultats des entreprises qu'ils dirigeaient. Quand un patron se fait rémunérer à 100% en fonction des résultats de l'entreprise, do...

à écrit le 17/05/2012 à 11:14
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Et ce n'est que le début.Espèrons que les socialistes vont tondre ces nababs du système qui ne font que provoquer et mépriser les petites gens.On peut gagner de l'argent mais là ça dépasse l'entendement.Ces "grands patrons" se sont gravement enrichis...

à écrit le 17/05/2012 à 10:22
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Eh bien il doit bien se marrer si on compare les sommes reçues déjà et celle qu'il continuera de toucher par rapport à l'amende infligée... Etant donnée que l'amende maximale est de 375000euros, morale de l'histoire plus on vole mieux c'est.... Le mi...

le 17/05/2012 à 19:02
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Tout à fait d'accord, il me semble qu'en plus il a touché des dizaines de millions de Stocks Options. Et appeler cela un patron, non , il n' a pas mis un sou dans l'entreprise, il est simplement de la caste au pouvoir ! Et il vit en Suisse pour échap...

à écrit le 17/05/2012 à 7:34
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n'aurait il pas été plus juste de supprimer les avantages financiers injustement acquis et demander un remboursement de ces avantages?il me semble que nous payons sa retraite contestable

à écrit le 16/05/2012 à 19:12
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la justice est en mesure de fonctionner et la cassation fait précisément son travail : Juger le droit!!! other times other manners ....since may7th....

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