Aéroports de Paris : Romanet ne prévoit pas d'acquisition à l'étranger durant son mandat, priorité au dossier turc

Nommé PDG d'Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, prendra ses fonctions ce jeudi. Alors que son prédécesseur convoitait la privatisation de l'aéroport de Rio, le nouveau PDG n'envisage pas d'acquisition à l'étranger durant 18 à 24 mois, soit pendant la totalité de son mandat qui s'achèvera en juillet 2014. Il veut y voir plus clair sur l'acquisition en Turquie.
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Nommé ce mercredi par le gouvernement PDG d'Aéroports de Paris (ADP), Augustin de Romanet, prendra ses fonctions ce jeudi. S'il entend se situer dans la continuité de son prédécesseur Pierre Graff, il se démarque néanmoins de ce dernier sur la stratégie à mener à l'international. Mardi, lors de son audition à l'Assemblée nationale, Augustin de Romanet a en effet indiqué qu'il n'envisageait pas d'acquisition à l'étranger avant 18 ou 24 mois, soit pendant la durée totale de son mandat, lequel s'achèvera en juillet 2014. Cette annonce remet donc en cause l'intérêt que portait jusqu'ici la direction d'ADP pour la privatisation de l'aéroport de Rio.

Pierre Graff encore intéressé par Rio mi-octobre

Interrogé pas plus tard que le 10 octobre dernier par les Echos sur les projets à l'international, Pierre Graff avait répondu : « nous n'avons pas de projet majeur  l'international, hormis au Brésil avec le projet de l'aéroport de Rio pour lequel nous sommes associés à Schiphol. L'appel d'offres pourrait être lancé début 2013 et Aéroports de Paris pourrait y répondre ». Plusieurs fois dans l'année, Pierre Graff a publiquement souligné l'intérêt qu'il portait à l'aéroport de Rio.

Dossier turc : "je veux avoir le coeur net de la réalité des choses"
A défaut de se lancer dans une nouvelle aventure à l'étranger, Augustin de Romanet semble vouloir y voir plus clair dans le délicat dossier TAV, le gestionnaire d'aéroports turc dont ADP a acheté en mai 38% du capital pour un montant de 874 millions de dollars (667 millions d'euros). Un prix qui repose beaucoup sur la valeur de l'aéroport Atatürk d'Istanbul, en plein essor. Mais cette croissance pourrait être remise en question par le projet des autorités turques de construire un troisième aéroport à Istanbul à partir de 2016.
"Chacun sait qu'une polémique est survenue ces semaines dernières sur le point de savoir si l'objet qui avait été acheté correspondait exactement à ce qui avait été promis, c'est-à-dire si la concession qui devait aller jusqu'en 2021 était bien aussi solide que décrite dans l'acte d'achat", a reconnu Augustin de Romanet devant la commission de l'Assemblée nationale.
"L'un de mes premiers actes sera d'avoir le coeur net de la réalité des choses en ce qui concerne cette acquisition", a-t-il affirmé.


 

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Commentaires 4
à écrit le 29/11/2012 à 15:59
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Pour investir dans un aéroport du Moyen Orient avec l'instabilité qui y règne,il faut être très courageux,voire téméraire...En Grèce,il y a tellement à faire pour aider les Grecs à se rele ver...Et ça serait une formidable "plaque tournante" pour ent...

le 29/11/2012 à 17:12
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Tout à fait d'accord d'autant plus que les allemands qui gÚrent en ce moment l'aéroport d'AthÚnes commencent à s'embrouiller sévÚrement avec les Grecs et veulent (les allemands) leur laisser des hardoises plutôt grandes. Il me semble plus jud...

à écrit le 29/11/2012 à 9:11
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Il ferait mieux d'améliorer les aéroports parisiens. Ils en ont besoin. Aucune liaison ferroviaire digne de ce nom en comparaison aux autres grandes villes européennes !

le 26/12/2012 à 16:22
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Si la gare TGV est sous-utilisée à CDG, ce n'est pas la faute d'ADP, mais de la SNCF. Et ADP a prévu une gare TGV à Orly, ce qui serait pertinent niveau intermodal, mais est-ce que la SNCF demandera un financement à 50% par ADP, comme pour CDG???

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