Aéroports : le groupe ADP veut supprimer jusqu'à 700 postes

Selon l'Unsa le groupe ADP a présenté mardi un projet d'accord de rupture conventionnelle collective (RCC) contenant "des mesures de départs volontaires qui concerneraient jusqu'à 1.400 salariés, dont 700 qui ne seraient pas remplacés". Il a également présenté accord de performance collective visant 59,3 millions d'euros d'économies par an.
Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP
Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP (Crédits : PHILIPPE WOJAZER)

Jusqu'à 700 suppressions de postes sur un effectif de 6.300 personnes : c'est ce qu'envisage la direction du groupe ADP, selon le syndicat Unsa Sapap ADP, pour réduire ses coûts et revenir dans le vert dès le 2021 après les fortes pertes attendues cette année en raison de l'impact sur le transport aérien du Covid-19.

RCC, APC, APLD

Ce mardi, la direction a présenté un projet d'accord de rupture conventionnelle collective (RCC) contenant "des mesures de départs volontaires qui concerneraient jusqu'à 1.400 salariés, dont 700 qui ne seraient pas remplacés", a indiqué le syndicat dans un communiqué adressé à l'AFP. Ces postes seraient "supprimés dans un premier temps, en attendant la reprise de l'activité", a précisé Laurent Garssine, le secrétaire général de l'UNSA Sapap, la troisième organisation syndicale du groupe.

Outre un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC), le groupe aéroportuaire souhaite également négocier un accord d'activité partielle de longue durée (APLD) et un accord de performance collective (APC). Selon l'Unsa Sapap, l'accord de performance collective, qui passe généralement par des baisses de salaire ou une augmentation du temps de travail, vise 59,3 millions d'euros d'économies par an.

Contactée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité faire de commentaire.

Perte nette de 543 millions d'euros au premier semestre

Fin juillet, lors de la présentation des résultats financiers du premier semestre, le groupe avait indiqué qu'il privilégiait les départs volontaires et des réductions de salaires "raisonnables et suffisantes", pour éviter les licenciements.

"Je préfèrerais 100 fois un accord de performance très puissant et très peu de suppressions d'emplois et uniquement des suppressions d'emplois volontaires", avait déclaré le PDG du groupe Augustin de Romanet.

"Il s'agit de réduire un certain nombre de rémunérations de façon, pour partie temporaire, et permettre par cette solidarité d'éviter des départs contraints", avait-il ajouté, sans se prononcer sur l'ampleur des mesures envisagées. "L'objectif est de retrouver la santé financière par la solidarité".

Avec la crise du coronavirus, ADP a accusé une perte nette de 543 millions d'euros au premier semestre. Son chiffre d'affaires a fondu de 46,5% à 1,168 milliard d'euros.

En plus de vouloir de la réduction de la masse salariale, le groupe entend diminuer ses charges courantes de 550 millions d'euros en 2020 pour revenir à un résultat net positif dès 2021.

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