Le bénéfice net de la RATP chute de 70%, plombé par le fisc et un nouveau contrat

Le groupe public a vu son bénéfice net passer de 293 millions à 87 millions d'euros au premier semestre. Pas de quoi inquiéter l'entreprise, qui estime être "en ordre de marche" pour atteindre son objectif de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020.
Point positif, le groupe signale en parallèle que ses investissement ont augmenté de 3,3% à 808 millions d'euros.

Au premier abord, les chiffres paraissent impressionnants. Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice net de la RATP a chuté de 70%, passant de 293 millions à 87 millions d'euros.

A l'origine de cette baisse, le nouveau contrat quinquennal avec le Stif, entré en vigueur cette année, et qui a pesé sur le chiffre d'affaires du groupe, en repli de 1% à 2,79 milliards d'euros malgré la hausse du trafic sur les réseaux de bus, tramway et RER, et la croissance des filiales du groupe (RATP Dev, Systra, Ixxi). Le bénéfice a aussi été réduit par "la faible inflation et la hausse des provisions comptables" imposées par les normes financières internationales, explique la RATP.

Hausse des investissements

L'entreprise publique tient également compte des "effets liés à (sa) normalisation fiscale", estimés à plus de 40 millions d'euros pour le premier semestre, mais dont le coût réel ne sera connu que lors des prochains résultats annuels. Cette "normalisation" concerne l'impôt sur les sociétés, la taxe d'apprentissage et le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), et "certaines modalités sont toujours en cours d'ajustement" avec Bercy, indique la RATP. En mars, la RATP avait annoncé qu'elle serait à l'avenir assujettie à l'impôt sur les sociétés, mais pourrait bénéficier en parallèle du CICE.

Point positif, le groupe signale en parallèle que ses investissement ont augmenté de 3,3% à 808 millions d'euros, notamment pour les travaux de prolongement de quatre lignes de métro et deux lignes de tramway, ainsi que pour le renouvellement des trains des RER A et B.

Pas de quoi s'inquiéter vraiment, la RATP affirmant que sa "trajectoire financière maîtrisée" la place "en ordre de marche" pour atteindre son objectif d'un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros en 2020, "dont 30% issus des filiales" contre 20% actuellement.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 01/09/2016 à 14:16
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Mince c'est pas à cause des grèves, les golden corbeaux et les soldats d'extrême droite ne vont pas pouvoir venir exprimer leur haine du service public, des fonctionnaires, des syndicats, des grèves et de la "gauche". Vous êtes vraiment méchant !

à écrit le 01/09/2016 à 14:15
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La RATP c'est comme la SNCF ou toutes administrations et entreprises publiques une gestion calamiteuse idem pour les ressources humaines. Va la poursuite de la dette de la France qui ne s'arrète pas mais s'envole en grande vitesse. Désepérant !

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