La grève devrait durer jusqu'à lundi soir. En attendant, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire pour la journée d'un tiers leur programme de vol sur les aéroports d'Orly et de Marseille, et de 20% pour les aéroports de Lyon, Nice et Beauvais.
Selon des sources aéroportuaires, "environ 140 passagers ont passé la nuit sur les deux aérogares à Orly". Malgré l'annulation de un vol sur trois, "la situation est calme car beaucoup de passagers ne se sont pas présentés". Les vols avaient de 1h à 2h30 de retard.
Dimanche, seulement 50% du trafic avait été assuré dans cet aéroport d'où partent essentiellement des vols nationaux et européens, et près de 40% des vols avaient été retardés, selon les mêmes sources.
Les long-courriers assurés
Air France propose à ses clients ayant prévu de voyager à l'intérieur de l'Hexagone de reporter leur voyage jusqu'à jeudi inclus, dans la limite des places disponibles et sans frais. La compagnie prévoyait en revanche d'assurer son programme de vols long-courriers et tous ses vols de et vers l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, sans exclure des retards et annulations de dernière minute.
De son côté, EasyJet a annulé près de 90 vols lundi et "n'exclut pas des perturbations additionnelles". D'après la compagnie à bas coûts, la grève cause également des retards sur les vols traversant l'espace aérien français.
41e grève en sept ans
Ryanair, qui a également dû annuler des vols dimanche et lundi, a déploré la "41e grève depuis 2009" menée par un syndicat français de contrôleurs aériens.
L'Unsa-ICNA (20% des voix chez les 4.000 contrôleurs aériens) proteste contre "la décision d'accélérer la baisse des effectifs" en 2016, "en passant le taux de remplacement des départs de 80% à 65%, (ce qui) apparaît en totale déconnexion avec les besoins opérationnels des centres de contrôle" et les "perspectives de croissance importantes" du trafic.
Le syndicat a dénoncé dans un communiqué le "retard technologique considérable" des outils utilisés par les contrôleurs aériens français et le "manque d'investissement", qui "conduisent à des pannes de plus en plus fréquentes ayant des implications directes dans la chaîne de sécurité".
(Avec AFP)
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