VTC : un syndicat officiel est affilié à l'Unsa

Le syndicat des chauffeurs privés (SCP / VTC), affilié à l'Union nationale des syndicats autonomes, existe depuis le 16 octobre. Il a vocation à participer aux négociations avec les organisations patronales de la profession telles que la CSNERT et les pouvoirs publics.
Mounia Van de Casteele
Les chauffeurs privés (VTC et capacitaires) ont depuis vendredi 16 octobre un syndicat officiel, affilié à l'Unsa, pour les représenter.

Suite à la publication de cet article, la fédération nationale des voitures avec chauffeur a souhaité apporter quelques précisions mentionnées en bas du présent article.

Vient à point à qui sait attendre. Depuis vendredi 16 octobre, chauffeurs privés et capacitaires ont désormais un syndicat pour représenter leurs salariés, comme l'atteste le document parafé par la Mairie de Paris que s'est procuré La Tribune (cf. bas de l'article). Et il ne s'agit pas d'une association (comme Capa VTC par exemple) mais bel et bien d'une organisation syndicale affiliée à l'Unsa et reconnue par la Préfecture.

Le syndicat des chauffeurs privés et capacitaires (SCP / VTC) est le fruit de longs mois de procédures administratives, puisque les chauffeurs à l'origine de cette initiative ont commencé à y travailler depuis le mois de juin.

Peser dans les négociations

Concrètement, l'objectif est de pouvoir discuter avec les pouvoirs publics, afin de leur faire part du point de vue des chauffeurs concernant la règlementation de cette activité. Et pour cause, jusqu'à présent, le débat avait lieu entre les taxis, le gouvernement, et les applications pour smartphones (type Le Cab ou Chauffeur-Privé). "Mais personne ne représentait réellement les chauffeurs", explique à La Tribune Mohammed Djijelli, le secrétaire général adjoint de SCP VTC. Et d'assurer, faisant allusion à un hypothétique prochain lancement d'une application pour contrer Uber:

"On ne peut pas à la fois défendre les chauffeurs, et sortir une application commerciale. Il faut choisir son camp!"

Le Secrétaire général adjoint de l'organisation insiste d'ailleurs sur ce point, assurant que "l'heure n'est pas à la création d'une application parmi tant d'autres, mais à la réglementation".

Aussi invite-t-il les chauffeurs à adhérer à une organisation, qu'elle soit syndicale, comme la leur, ou associative, comme Capa VTC, afin de pouvoir prendre part au débat public. Place à la négociation.

 La fédération nationale des voitures avec chauffeur a souhaité préciser quelques éléments concernant la Chambre syndicale nationale des entreprises de remise et de tourisme (CSNERT), qui représente les chefs d'entreprise du secteur:

Notre organisation, le plus ancien syndicat, issu de ce que que fut la « grande-remise », date de 1945 : la Chambre Syndicale Nationale des Entreprises de Remise et de Tourisme (C.S.N.E.R.T), fédère en effet les entreprises et artisans de V.T.C. ainsi que les entreprises de transports routiers de voyageurs de moins de 10 places (T.P.R.P.-Loti). Notre syndicat est membre de l'O.T.R.E., l'organisation des transports routiers européens, fédération patronale représentant les intérêts des TPE et PME du transport routier français, dans toutes ses composantes, qui l'accompagne dans la représentativité syndicale. La CSNERT est à ce jour le seul syndicat V.T.C. qui participe aux négociations paritaires de branche au sein de la convention collective des transports routiers et des activités auxiliaires du transport, et est en première ligne avec les autorités tutélaires pour les évolutions de la loi Thévenoud, dont l'examen national d'accès à la profession prévu pour le 1er janvier. La CSNERT vient en outre d'obtenir après de longues années d'obstination une décision fiscale relativement à la TVA applicable à la profession et qui bénéficiera à tous les acteurs du secteur en leur permettant désormais de travailler dans un cadre serein, et a aussi mis en place une certification qualité métier ISO avec l'aide de l'AFNOR, qui devra évoluer à l'avenir vers un label reconnu « qualité G-R » national.

Cela n'a cependant rien de contradictoire avec le présent article, dans lequel il semble bien évident que nous évoquons un syndicat représentant les salariés, dans une situation de dépendance économique vis-à-vis d'un ou plusieurs donneurs d'ordres et non les patrons/donneurs d'ordres.

Mounia Van de Casteele

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 2
à écrit le 22/10/2015 à 23:59
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Chère Mounia Van de Casteele, Vous faite erreur il existe déjà un syndic des vtc anciennement Grande Remise, c'est quand que les journaliste vont comprendre ce qu'est vtc sont histoire, il n'y a pas que les applications comme uber, lecab, chauffeur ...

à écrit le 22/10/2015 à 14:13
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Nous continuons dans les pratiques d'un autre âge avec ces syndicats d'état, "officiels" avec qui la préfecture discute "exclusivement" et non avec les acteurs concernés. On escompte que les chauffeurs exigent de leur donneur d'ordre américain pour l...

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