Climat : « La sobriété est aussi une forme de retour au bon sens » (Françoise Vimeux)

Françoise Vimeux est climatologue, directrice de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Elle travaille au Laboratoire HydroSciences Montpellier (HSM) et au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) au sud de Paris. Elle a présidé pendant six ans, jusqu’en 2020, le programme national dédié aux sciences du climat, de l’atmosphère et de l’océan qui soutient une cinquantaine de projets de recherche par an. Surtout, Françoise Vimeux est une scientifique qui aime partager la connaissance et la rendre accessible. Pour convaincre de l’urgence, notamment. Rencontre pédagogique sur les enjeux des années à venir et sur la nécessaire mise en mouvement de l’ensemble des acteurs de la société. (Cet article est extrait de T La Revue n°12 - « Climat : Et si on changeait nous aussi ? » qui sera en kiosque ce jeudi)
Françoise Vimieux : « La baisse de température globale n'interviendra cependant pas au cours du XXIe siècle même si la température est stabilisée d'ici à 2050 à 1,5 °C, elle ne diminuera qu'à la fin du siècle »
Françoise Vimieux : « La baisse de température globale n'interviendra cependant pas au cours du XXIe siècle même si la température est stabilisée d'ici à 2050 à 1,5 °C, elle ne diminuera qu'à la fin du siècle » (Crédits : Charlotte Jolly-De Rosnay pour La Tribune)

Comment expliquer ce qu'est le changement climatique actuel ?

Françoise Vimeux Depuis l'ère préindustrielle, on observe que la température de notre atmosphère augmente. Si l'on s'intéresse à la dernière décennie, 2010-2019, par rapport à la seconde moitié du XIXe siècle (1850-1900), la température de l'atmosphère en surface a augmenté de 1,1 degré en moyenne.

Certaines régions se réchauffent plus que d'autres. Si l'on étudie le cas de la France, en comparant les mêmes périodes, la hausse de température est déjà de 1,7 degré. Et il y a des régions au monde qui se réchauffent beaucoup plus, beaucoup plus vite. C'est par exemple le cas de l'Arctique et de la Méditerranée qui se réchauffent deux à trois fois plus vite.

En quoi cette observation du réchauffement sort-elle du rythme de la variabilité naturelle de notre climat ?

Tout simplement parce que nous sommes là dans des valeurs de réchauffement sans précédent sur plusieurs milliers d'années. Prenons un exemple : sur les longues échelles de temps de plusieurs milliers à plusieurs centaines de milliers d'années, la Terre a connu des périodes glaciaires et interglaciaires qui sont dues à la position de la Terre par rapport au Soleil. Or, la position de la Terre par rapport au Soleil change très, très lentement. Ce sont des échelles de temps qui vont de 20 000 à 100 000 ans. La différence de température entre ces deux périodes, en moyenne, est de 4 à 5 degrés, et cette évolution s'étale sur 10 000 ans.

Problème : quand on regarde certaines projections climatiques pour la fin du XXIᵉ siècle, elles affichent des hausses de 4 à 5 degrés par rapport à l'ère préindustrielle. Pour résumer : ce que le climat fait naturellement en 10 000 ans, nous hommes et femmes, pourrions le faire en 200 ans ! Le changement climatique que nous vivons est exceptionnel en termes d'amplitude et de rapidité.

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Ce changement est-il irréversible ?

Sur ce point, il faut avancer avec prudence. Par exemple, la montée du niveau marin est un aspect irréversible à l'échelle de plusieurs milliers d'années. C'est-à-dire que même si demain nous arrêtons d'émettre complètement des gaz à effet de serre, donc zéro émission, dans mille ans, le niveau de la mer continuera à augmenter. En revanche, il y a des aspects qui sont réversibles à court et moyen terme. Si l'on diminue très fortement nos émissions de gaz à effet de serre, très rapidement, la concentration en gaz à effet de serre dans l'atmosphère va diminuer. Et d'ici 20 à 30 ans, la température de notre atmosphère va se stabiliser. Voilà les deux bouts du spectre qui domine aujourd'hui notre climat.

L'été 2022 a été marqué par une forte canicule et des incendies en France. Pensez-vous que cela soit une répétition des chocs qui nous attendent ou est-ce seulement un petit aperçu ?

La réponse est entre les deux. Quand on regarde l'évolution de la température en France hexagonale, on voit quand même depuis les années 1970 un réchauffement marqué. Le réchauffement climatique, on le sait, vient doper les évènements extrêmes, donc les vagues de chaleur, les sécheresses, les pluies torrentielles. On sait également que ces évènements extrêmes vont être de plus en plus fréquents, et de plus en plus intenses.

En ce sens, l'été 2022 constitue un bon aperçu des « étés normaux » que nous vivrons à l'horizon 2050, voire un peu avant, aux alentours de 2040. Alors pourquoi ? D'abord, il y a eu trois vagues de chaleur. La première vague de chaleur, début juin, a été exceptionnelle par sa précocité. On n'avait jamais atteint des températures aussi élevées aussi tôt dans la saison. Ensuite, il y en a eu deux autres durant l'été. Or, depuis 1947, Météo-France suit de près les vagues de chaleur. Depuis cette date, il y en a eu 46, dont 22 après 2010. Certaines années, il n'y en a pas du tout, comme en 2021 par exemple, ou bien seulement une ou deux. En revanche, au-delà de deux, c'est rare.

Si l'on comptabilise le nombre de jours de chaleur en 2022, cela fait 33. Trente-trois jours de vague de chaleur sur notre territoire, ce sont des projections que l'on avait établies pour l'horizon 2030. Nous sommes donc en avance sur les projections.

Depuis le début de l'année 2022, nous avons observé un déficit de pluie. Qui dit déficit de pluie, dit qu'il y a peu d'eau dans les sols. Quand la chaleur vient, le peu d'eau qui reste s'évapore très vite. Cela crée des situations de stress hydriques. En retour, des sols sans eau viennent aggraver la situation des fortes chaleurs car toute l'énergie solaire arrivant en surface est utilisée pour réchauffer le sol.

Il faut s'habituer à l'idée que l'on va vivre moins bien, semblent nous dire tous les événements. Vous parliez de choses d'ores et déjà irréversibles... Quels sont les autres problèmes qui vont survenir ?

Les impacts sont multiples. Certains sont dus à des tendances, comme l'élévation du niveau marin, d'autres à des événements ponctuels et extrêmes.

Il est certain que nous aurons de plus en plus chaud. La température moyenne des étés sera de plus en plus élevée et cela a un impact sur notre santé, sur notre bien-être, et sur les écosystèmes. La végétation, cet été, a eu du mal à résister. Ce qui est également inévitable, c'est que certains territoires vont devenir inhabitables avec l'élévation du niveau marin. Aujourd'hui, la mer s'est déjà élevée de 20 centimètres, et des projections parlent d'une hausse d'1 mètre à la fin du XXIe siècle. Des États insulaires vont disparaître et certains littoraux ne seront plus habitables. Voilà pour les tendances.

Pour résumer, il y a quatre grands risques identifiés pour l'Europe de l'Ouest : les vagues de chaleur et leurs conséquences multiples sur notre santé et les écosystèmes ; la pénurie d'eau et ses conséquences sur les rendements agricoles ; les inondations continentales et côtières engendrées par les pluies torrentielles et, finalement, l'élévation du niveau marin.

Sur quels types de leviers peut-on agir pour contrer cela ? Est-ce possible ?

Oui. Ce que les rapports du GIEC montrent bien, c'est que l'on a encore la possibilité de rester sous la barre du 1,5 degré ou des 2 degrés de hausse de température au niveau global, pourvu que l'on diminue dès maintenant, de manière drastique et soutenue, nos émissions de gaz à effet de serre. Pour rester en dessous de 1,5 degré, il faut diminuer de 27 % nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990. Et après, aller vers la neutralité carbone à mi-siècle. Pour rester sous la barre des 2 degrés, il faut diminuer nos émissions de 43 % d'ici 2030 et aller vers la neutralité carbone en 2050. Nous avons encore la possibilité de stabiliser et de limiter notre réchauffement et chaque dixième de degré que nous gagnerons évitera des impacts négatifs supplémentaires. À chaque fois que le réchauffement augmente d'un demi degré, les impacts sont multipliés par environ 1,3.

La baisse de température globale n'interviendra cependant pas au cours du XXIe siècle même si la température est stabilisée d'ici à 2050 à 1,5 °C, elle ne diminuera qu'à la fin du siècle. C'est l'inertie du système climatique. Le GIEC a étudié les solutions d'adaptation et d'atténuation. Il ne reste plus qu'à décider de les mettre en place.

Comment expliquez-vous cette inertie collective ?

La question est complexe. La réponse est multifactorielle. Il y a une dimension sociologique qui tient à la lente prise de conscience de la réalité du changement climatique. Certains ont eu longtemps table ouverte dans les médias pour dire que celui-ci n'existait pas ou bien qu'il n'était pas dû aux activités humaines. Aujourd'hui, cela a été remplacé par une forme de « climato-rassurisme » qui revient à expliquer que le réchauffement existe, mais qu'il n'est pas si grave et que le génie humain et les inventions technologiques vont nous permettre de nous adapter. Ce discours plaît beaucoup. Parce qu'il n'implique pas la métamorphose complète de nos modes de vie. C'est naturel d'avoir envie d'y croire.

Ensuite, et cela est un avis plus personnel, j'ai l'impression que la parole des scientifiques n'est pas la parole la plus écoutée dans nos sociétés, ce qui n'a pas facilité la prise de conscience.

Ce qui est frappant, c'est que le premier rapport du GIEC en 1990 disait déjà l'essentiel. Notamment sur l'impact très probable du changement climatique sur les événements extrêmes. Aujourd'hui, le phénomène s'intensifie, quasiment plus aucun territoire ne peut revendiquer le fait de ne pas être touché, aussi, on va être beaucoup plus ouverts à écouter les climatologues. Pourquoi y a-t-il un incendie au bout de mon jardin ? Pourquoi la rivière dans laquelle je me baignais est asséchée ? Pourquoi ai-je aussi chaud ? Etc. Voilà nos nouvelles interrogations. La prise de conscience est évidente, mais un peu forcée.

Entre les solutions et ceux que vous appelez les « climato-rassuristes », comment y voir clair ?

Il y a deux voies possibles : la voie de l'adaptation et la voie de l'atténuation de nos émissions qu'il convient d'explorer en parallèle. Pourquoi l'adaptation ? Parce qu'avec l'inertie du système climatique, même si l'on diminue fortement nos émissions de gaz à effet de serre, on va encore avoir pendant 20 à 30 ans une élévation de la température de notre atmosphère et donc des impacts forts. Dans la voie de l'atténuation, l'innovation constitue une partie qui est un morceau de la solution, mais pas la seule et l'unique. L'innovation, cela peut vouloir dire avoir des voitures électriques très efficaces, cela peut aussi signifier d'améliorer les matériaux pour la construction et l'isolation des bâtiments, ou encore une meilleure captation du CO2 dans l'atmosphère. Toutes ces innovations sont les bienvenues, mais elles ne peuvent constituer la seule stratégie.

L'adaptation doit s'accentuer. De quoi s'agit-il exactement ? Il convient par exemple de repenser les villes pour une meilleure résistance aux vagues de chaleur en les végétalisant. Il convient de repeindre en blanc les bâtiments, de mieux isoler ces derniers et d'ajouter des points d'eau, etc.

L'autre possibilité réside dans les solutions fondées sur la nature, pour les États insulaires par exemple. Les petites îles peuvent gagner du territoire si leurs mangroves, leurs lagons coralliens et leurs littoraux sont en bon état. Les digues sont l'exemple même de la mal-adaptation, car elles détruisent les littoraux !

Il y a les actions individuelles, et les actions collectives incarnées par l'État et les collectivités.

Les actions individuelles comptent pour 25 % de la solution, le reste dépend d'une programmation politique importante. Chacun a vécu la panne de frigidaire juste après l'arrêt de la garantie (c'est-à-dire l'obsolescence programmée), et donc le besoin de le changer et l'envie de se procurer un réfrigérateur de catégorie A qui dépense le moins d'énergie possible. Problème : ou bien il en existe seulement quelques-uns ou bien les prix sont encore beaucoup trop élevés. Ils ne sont pas accessibles à la majorité de la population. Cela crée une nouvelle forme d'inégalité et un sentiment d'impuissance face à la catastrophe. Ce genre de décision qui viendrait à favoriser la mise sur le marché de ces technologies accessibles relève du pouvoir politique. Il nous faut une organisation globale, structurée qui mette l'ensemble en cohérence. Tout ne peut pas reposer sur les individus. La logique est la même pour les transports en commun. Il faut que l'offre existe, soit performante et réellement attractive. La planification écologique doit devenir une réalité pour entraîner un mouvement collectif.

Que veut dire « un mode de vie sobre » dans la situation climatique dans laquelle nous sommes aujourd'hui ?

Sur la sobriété, le rapport du GIEC donne des pistes secteur par secteur. Pour la France, les transports pèsent pour 30 % des émissions de gaz à effet de serre, la moitié de ces 30 % est engendrée par la voiture individuelle. Vous avez ensuite derrière, les secteurs du bâtiment et de l'agriculture, c'est un peu moins de 20 %. Puis, les processus industriels, par exemple la fabrication du ciment, et la transformation de l'énergie. Et puis, au dernier poste, le cinquième, c'est tout ce qui est la gestion et la transformation des déchets. Pour aller vers un mode de vie plus sobre, il faut donc, secteur par secteur, se demander comment on peut diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Prenons les transports : il y a plusieurs solutions. La première c'est d'éviter de se déplacer. C'est une solution d'évitement. La deuxième est de faire des arbitrages plus raisonnés, par exemple, entre l'avion et le train, et la troisième c'est de se déplacer avec une mobilité carbone diminuée. Évidemment, il faut pouvoir disposer d'alternatives. La formule magique n'existe pas.

On a l'impression qu'à chaque fois qu'un fil est tiré, d'autres problématiques, auxquelles nous n'avons pas la solution, apparaissent. Est-ce cela qui crée finalement une espèce de réticence à la fois dans la population et chez les politiques ou les entreprises, à vraiment engager la transition ?

Non, je ne crois pas. Je crois que tout changement, toute métamorphose est compliquée. C'est difficile de changer. Il n'y a pas de solution idéale. Je pense qu'il est important de regarder les co-bénéfices de chaque solution qui, un temps, pose problème. Les co-bénéfices à la sobriété ou à un mode de vie plus écologique sont légion et nous ne les connaissons pas assez. Manger moins de viande, cela a un bénéfice sur les maladies cardiovasculaires. Mieux isoler thermiquement un logement permet de moins souffrir de la chaleur l'été, de moins chauffer durant l'hiver, et donc de diminuer sa facture. À chaque solution de sobriété ou d'adaptation il y a des co-bénéfices.

C'est intéressant ce que vous dites là, car cela pose la question de la désirabilité du discours sur la sobriété. Comment peut-on finalement, en tant que climatologue, donner justement des arguments pour rendre désirable la sobriété ?

Le travail du climatologue, ce n'est pas cela. Le climatologue, c'est un scientifique qui documente le phénomène physique du changement climatique et qui décortique le fonctionnement de notre climat pour proposer des projections climatiques fiables. Mais la charge mentale de ce que vous appelez la désirabilité de la sobriété ne revient pas qu'au climatologue. Certains peuvent être d'accord pour vivre dans un climat plus chaud, avec « des incendies au bout de leur jardin », pourquoi pas. Nous sommes face à un choix de société que chaque citoyen se doit de mesurer.

Vous parliez de charge mentale. Quand on entend à la météo : « 48 degrés à Bordeaux, un niveau jamais atteint depuis 1919 », cela sous-entend que l'on a déjà vécu des périodes chaudes, et que peut-être il n'y a pas lieu de s'alarmer... non ? Comment mieux présenter les choses ?

Effectivement, cette formulation est vraiment ambiguë. Il y a en réalité toujours eu des crises climatiques dans l'histoire qui ont conduit à des situations dramatiques. Au début du XVIIIᵉ siècle, il y a eu des étés très chauds combinés à une certaine sécheresse. Il y a eu plusieurs centaines de milliers de morts parce qu'à l'époque les maladies se propageaient très fortement. Donc oui, l'humain a toujours fait face à des crises climatiques. Mais on oublie de préciser le coût humain colossal qu'elles engendraient et que l'on n'accepterait pas, à juste titre, aujourd'hui. Quand en 2003, il y a eu près de 20 000 morts de la canicule et de ses suites, nous avons vécu quelque chose de dramatique. La différence de taille, c'est aussi que dans le passé, il y a eu des crises climatiques qui n'étaient pas engendrées par les activités humaines.

Le discours autour du réchauffement climatique et de ses effets peut parfois paraître compliqué. Comment sensibiliser les populations à ces enjeux, comment les éduquer ?

Cela est l'une des clés de la mise en mouvement du changement. À titre personnel, je fais de plus en plus d'interventions. Cela peut être des conférences, des interventions dans les médias, des participations à des fêtes autour de la science, etc. Ce que je vois et ce qui me rassure, c'est que quand on explique la situation, les gens écoutent avec attention, et ils comprennent. Souvent, de nombreuses personnes s'interrogent sur la raison de la montée du niveau de la mer parce qu'il fait plus chaud. J'explique et je réexplique alors le phénomène de la dilatation thermique et de la fonte des glaces. La dilatation thermique, c'est quoi ? C'est juste que l'eau chaude occupe plus de place que l'eau froide. Donc, si votre océan est plus chaud, il prend plus de place et son niveau monte. C'est tout cela qu'il convient d'expliquer.

L'autre dimension, c'est celle de la justice sociale. La sobriété est-elle égalitaire ?

Cela constitue un vrai enjeu de société. Soyons clairs, il ne se passera rien sans justice sociale. Dire qu'il n'y aura plus de véhicules thermiques à partir de 2035, mais laisser les constructeurs de voitures de luxe construire de tels véhicules, c'est une erreur de stratégie et, indubitablement, de communication. Nous aurions pu, au contraire, leur donner cette possibilité en les contraignant aussi à faire de la R&D pour des véhicules électriques plus performants, pour le collectif.

Est-ce que vous diriez que la solution passe par un changement complet de l'état d'esprit du système ?

Ce que dit le GIEC, c'est que, oui, il faut aller vers des changements structurels. Il s'agit de métamorphoses en termes d'économie, en termes de vie au quotidien, en termes de demande énergétique, etc. Il y a aussi ce mot de sobriété qui est, parfois, mal compris. La sobriété, ce n'est pas s'éclairer à la bougie. La sobriété, c'est « comment je peux vivre correctement et dignement, en diminuant mon empreinte carbone ». Par exemple, suis-je obligé d'avoir dix pulls dans mon armoire ? Est-ce que je peux vivre bien avec seulement trois pulls ? Se poser la question de la sobriété, c'est se poser la question de la vie digne de chacun et de chacune. On ne va pas demander à des gens qui déjà n'arrivent pas à se chauffer, de se chauffer encore moins, ce n'est pas possible. En revanche, on peut demander à des entreprises de ne pas chauffer les bureaux la nuit. Au fond, la sobriété, c'est aussi une forme de retour au bon sens. Les messages positifs du dernier rapport du GIEC tiennent dans le fait qu'ils montrent que l'on a bien compris où l'on en est exactement du changement climatique, que des solutions existent, et que nous avons la capacité de les mettre en œuvre. Reste à prendre ces décisions et à les programmer politiquement

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T La Revue n°12

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Commentaires 16
à écrit le 08/12/2022 à 15:03
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Sûrement que la sobriété est une bonne vertu, par exemple ne pas trop boire, ne plus fumer, ne pas prendre sa voiture pour 500m, seulement en France il y a un gros problème : la croissance est essentiellement tirée par la CONSOMMATION des ménages , d...

à écrit le 07/12/2022 à 17:04
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La sobriété est d'abord le problème des alcooliques. Parlez-nous d'efficience ou d'efficacité énergétique, d'économies d'énergie, ou de maîtrise de sa consommation. Mais la "sobriété" est comme la "distanciation" qui aurait dû être "physique" et...

à écrit le 07/12/2022 à 16:39
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mais non, pas de problèmes en vue, avec la technique tout va bien se passer. Et puis freiner la croissance, c'est pas bon, pas bon du tout, il faut consommer, il faut extraire, il faut de l'ENR partout, une centrale de méthanisation méthanisation pa...

à écrit le 07/12/2022 à 14:51
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Ça c'est bien vrai ! Moins on consomme d'alcool, plus on retrouve son bon sens.

à écrit le 07/12/2022 à 13:31
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Moi depuis cette années je cultive la sobriété du porte monnaie … et je ne perçois pas l’inflation car j achète moins de babioles - conneries sur le net … j acheté uniquement quand j ai besoin de remplacer .. je me rends compte que je fais des économ...

à écrit le 07/12/2022 à 12:10
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Quelle ironie que ce monde actuel où il n'y a plus la moindre parcelle de dignité dans les pseudos leaders qui nous dirigent. Cette dame qui doit émarger à 7/8000 euros par mois va tenter d'expliquer au smicard qu'il doit prendre le métro et vivre à ...

à écrit le 07/12/2022 à 11:08
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Comme pour la crise des subprimes, un seul journaliste dans le monde hurlait que le système s'effondrait. 3 ans après nous ne comptions plus sur les plateaux le nombres d'économistes, journalistes, spécialistes auto proclamés, ect qui se vantaient d'...

à écrit le 07/12/2022 à 11:01
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La demagogie a fond les ballons pour les ballots fort nombreux. Tout est bon pour appuyer les theses foireuses. Humanitee sans recul et surtout sans conscience. Fin d'un cycle comme tant d'autres civilastions disparues avant nous.

à écrit le 07/12/2022 à 10:49
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Le bon sens va être difficile à retrouver, perdu dans les méandres des manipulations, des désinformations, des populistes, de la mauvaise foi, de la corruption, et par l'exploitation de la crédulité de populations dont le vulgaire égale une éducation...

à écrit le 07/12/2022 à 10:05
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La sobriété n'a rien à voir avec le climat : Plus précisément, elle ne permettra pas de lutter contre le réchauffement. En revanche, elle permettra d'aborder la crise énergétique avec plus de sérénité

à écrit le 07/12/2022 à 10:04
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le bon peuple de gauche, qui veut sauver la planete, exige de la sobriete, ainsi que des augmentations de salaires generalisees pour compenser a l'euro pret l'inflation qui greve la conso.......je propose qu'on diminue le salaire des profs des foncti...

à écrit le 07/12/2022 à 9:51
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Parti comme c'est, je suis prêt à parier un oeuf dur contre un piano à queue qu'on aura d'ici quelques mois tellement d'énergie qu'on ne saura plus comment la monétiser, et que les prix du gaz et de l'électricité se casseront bien la g... N'en dépla...

à écrit le 07/12/2022 à 9:41
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Assez de ces docteurs en doctologie qui vendent le climat comme d'autres vendent des bagnoles. Si l'UE existe elle doit définir des actions simples et concrètes pour: arrêter les guerres premières cause de désordre, le gaspillage, la corruption, les ...

le 07/12/2022 à 10:16
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@Albert Ne vous posez pas la question de savoir ce que l'UE et les institutions en général peuvent faire pour le climat, mais ce que VOUS pouvez faire. Petitement mais sûrement.

le 07/12/2022 à 13:33
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Pourquoi vous avez des compétences ? Non que du commentaire…. L art de la conversation , de la palabre n est pas l’art de la réflexion ..

à écrit le 07/12/2022 à 9:24
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Interdire toute publicité commerciale serait déjà mettre "la sobriété" sur la bonne voie ! ;-)

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