L'éolien "offshore" s'efforce d'améliorer son image auprès des riverains

Le débat public sur le Parc éolien des Deux Côtes, porté par la Compagnie du Vent, vient de s'achever sur des propositions visant à satisfaire les pêcheurs du Tréport.

Mardi, s'est clos le débat public relatif au projet de « Parc éolien en mer des deux côtes » dont la Compagnie du Vent (groupe GDF Suez) est le maître d'oeuvre. Situé au large de la Somme et de la Seine-Maritime, à 15 km de la côte et 30 du « rail » de circulation maritime emprunté par les cargos, ce projet compte 140 éoliennes de 5 MW, pour une puissance de 700 MW et une production annuelle de 2,34 terawattheures. L'investissement est estimé à 1,8 milliard d'euros.

« impact visuel »

Lors de la réunion de clôture du débat public, le maître d'ouvrage a proposé des modifications marginales visant à satisfaire les pêcheurs du Tréport (70 bateaux) en rendant « possibles toutes les activités de pêche dans le parc, y compris le chalutage », comme l'a souligné Pierre Lagandré, directeur général adjoint de la Compagnie du Vent, lors d'une conférence de presse commune à Rouen avec Philippe Marzolf, président de la Commission particulière du Débat public. Entre autres propositions, l'alignement des éoliennes avec les courants marins, l'enfouissement des câbles reliant les éoliennes à 1,50 mètre de profondeur ou le décalage du parc pour en réduire « l'impact visuel ». L'interdiction de navigation et de pêche à proximité immédiate de chaque éolienne est maintenue. Alors que la France ne dispose d'aucune éolienne en mer à ce jour, le ministère de l'Ecologie doit lancer courant septembre un appel d'offres pour 3.000 MW, soit 600 éoliennes. La Compagnie du Vent met en avant un vent en quantité suffisante, un raccordement au réseau électrique haute tension au niveau de la centrale nucléaire de Penly, des fonds peu profonds et surtout la compatibilité avec les usages de la mer, hors servitudes de radars et rails de circulation maritime. Elle espère voir son projet retenu par le Ministère. Les opérateurs jugent insuffisant le tarif de rachat du kWh éolien off shore, aujourd'hui fixé à 13 centimes d'euro, et plaident pour un tarif calculé projet par projet, ce qui est en principe prévu dans le cadre du prochain appel d'offres.

Claire Garnier, à Rouen

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