Misez sur les emplois verts : l'étude de Michael Page

Le spécialiste du recrutement Michael Page dévoile ce vendredi son étude sur les emplois "verts". Une vraie opportunité à ses yeux. Retrouvez ci-dessous l'étude et l'analyse de son directeur général délégué, Nicolas Vermersch.

Retrouvez en cliquant ici l'étude réalisée par le spécialiste du recrutement Michael Page sur les emplois "verts" et leurs salaires. Une vraie opportunité à ses yeux. Son directeur général délégué, Nicolas Vermersch, explique pourquoi.

Selon lui, cette  problématique des "jobs green" pouvait encore relever "il y a quelques mois" du "green washing", un habillage environnemental factice. Mais plus maintenant. "Dans certaines activités techniques, confie-t-il, des jobs de chefs de projet, d'ingénieurs, la part d'emplois verts est passée en quelques mois de moins de 5% de notre activité à 15% aujourd'hui. Cela correspond à de vrais métiers avec une rareté de l'offre."

A ses yeux, "la crise nous a aidé à comprendre le changement de paradigme, la nécessité de développer des emplois dans le développement durable, socialement responsables. Dans cinq ans, une entreprise qui n'aura pas intégré cette donnée, elle peut mettre la clé sous la porte. Son offre commerciale deviendra inadaptée".

Pour ne pas fausser les données chiffrées, Michael Page, dans son étude, s'est refusé à prendre en compte les emplois qui traitaient déjà de ces questions de l'environnement - énergie classique, traitement des eaux - et qui "n'ont fait que verdire". "Mais dans certaines domaines comme les énergies renouvelables, les spécialistes de l'efficacité énergétique des bâtiments, nous sommes maintenant très sollicités, souligne Nicolas Vermersch, par exemple pour des cadres confirmés dans le privé. On ignore souvent que 40% de l'énergie consommée en France l'est dans le bâtiment. Il y a une vraie demande en la matière."

Le problème, c'est que, pour ces emplois, les entreprises ont du mal à trouver les personnes. "Les formations sont peu adaptées et encore très réduites, estime le directeur général délégué de Michael Page. Nous constatons une inadéquation avec la demande réelle. On recherche par exemple beaucoup de chefs de projet dans le photovoltaïque. Et les employeurs sont prêts à former eux-mêmes des jeunes fraichement diplômés." A ses yeux, il existe pour les salariés une "prime green" qui peut représenter 15% de la rémunération. "Toutes les professions, tous les métiers sont concernés" souligne-t-il.

Outre ce boom de la demande, la société de recrutement a aussi noté qu'après les grands groupes, désormais assez bien sensibilisés à ces problématiques environnementales, c'est au tour des PME de s'y pencher. Celles qui ne le feraient pas risquent d'ailleurs de se retrouver hors jeu.

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