L'imprimerie se penche sur son avenir

L'entreprise des Deux-Sèvres a obtenu toutes les certifications de développement durable. Prochaine étape, les écomatériaux d'origine minérale ou végétale.

Dès 2001, Ouest Impressions Europe, installé à Bressuire (Deux-Sèvres), s'est engagé dans une démarche écologique. L'entreprise, parmi les premières à obtenir le label Imprim'Vert, « a cherché des produits de substitution à la chimie, supprimé les toxiques du process industriel et trié, pour les recycler, les chiffons de nettoyage, les boîtes d'encre et le papier », explique, Jean-Pierre Varachez, directeur grands comptes et ancien PDG.

La société a ensuite visé les certifications forestières (PEFC, FSX). « Aujourd'hui, 90 % du papier utilisé est recyclé ou provient des forêts gérées durablement », précise-t-il. Dans un troisième temps, l'entreprise a réalisé un bilan carbone, portant sur les postes qui émettent des gaz à effet de serre. « Nous nous sommes engagés sur une réduction de 20 % par an de ces gaz », note Jean-Pierre Varachez qui poursuit : « dans le même temps, conscients de l'empreinte carbone de nos produits, nous avons choisi, en 2008, de participer au programme de compensation ?cuiseurs écologiques au Sénégal?. Nous avons financé 50 cuiseurs ; cette opération est conduite sous le contrôle de l'ONG Gold Standard. » Ouest Impressions Europe est le premier imprimeur à avoir ainsi accompli cette démarche. Et l'entreprise fait partie des dix premiers membres du club « des compensateurs de l'Ademe ».

Solutions globales

La petite société, qui emploie 30 personnes pour un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros, va bien au-delà de la simple impression de supports écrits. « Il faut avoir une vision plus large de notre offre », précise Jean-Pierre Varachez. Ainsi, l'entreprise deux-sévrienne propose à ses clients des solutions écologiques globales (conditionnement, impression, logistique, et en amont, conception). « Nous incitons nos clients à réfléchir à la durée de vie des produits et donc à s'orienter vers l'écoconception », enchaîne-t-il.

Pour parfaire sa démarche, l'imprimeur s'est rapproché du laboratoire poitevin Valagro. « Demain, on pourra substituer aux plastiques des matériaux à base minérale et végétale, soit une sensible diminution du carbone fossile. »

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