A l'occasion de sa journée dédiée aux investisseurs, le groupe Axa a dévoilé les priorités de son nouveau plan stratégique 2010-2015. Les détails du plan ne seront cependant publiés qu'au premier trimestre 2011.

Première certitude : le modèle économique d'Axa - basé sur trois métiers : l'assurance vie, l'assurance dommages, la gestion d'actifs et sur la multidisitrubtion - ne changera pas. En revanche, la crise a conduit le groupe « à redéfinir les priorités de croissance et de répartition du capital », a expliqué le Pdg Henri de Castries.

L'exposition accrue aux marchés à forte croissance est l'un des points clé du plan. Il trouve une illustration dans l'offre de rachat de 100 % des activités asiatiques de sa filiale australienne Axa Asia Pacific Holdings annoncée cette semaine. Denis Duverne, le directeur général délégué d'Axa, s'est dit « raisonnablement optimiste » sur la réalisation de la transaction d'ores et déjà recommandée par 5 des 6 administrateurs indépendants de la filiale. En cas de succès de cette opération, les pays émergents représenteraient 14 % dans les affaires nouvelles du groupe en pro forma au lieu de 10 % sur les neuf premiers mois en 2010; et 12 % du résultat opérationnel semestriel en assurance vie, épargne, retraite contre 7 % auparavant. Autre exemple de cette orientation : le partenariat en assurance-vie conclu en octobre avec la banque chinoise ICBC jugé « très important » par le Pdg. De même que l'accord en Indonésie avec la banque Mandiri : l'activité de la co-entreprise locale a augmenté de 245 % au premier semestre. « Nous accélérons nos efforts en Arabie Saoudite », a également précisé Henri de Castries soulignant les revenus élevés et les besoins d'assurance des 30 millions d'habitants. Il a par ailleurs cité les implantations récentes en Azerbaïdjan et en Ukraine.

« Gestion sélective »

Parallèlement, Axa applique une « gestion sélective de la croissance et du capital » dans les pays matures. Celle-ci passe soit par la vente d'activités aux marges jugées insuffisantes comme ce fut le cas récemment en Grande Bretagne pour une large part de l'assurance vie d'Axa; soit par la réduction d'activité sur certains segments de marché par exemple en assurance vie aux Etats-Unis ou en France, en augmentant les prix des produits ou en diminuant la part de la collecte sur les fonds à capital garanti au profit des unités de compte. « C'est une autre façon de redéployer le capital », estime Henri de Castries ajoutant que « le sujet n'est pas de faire de la croissance du chiffre d'affaires mais d'en faire là où il y a des marges ». S. So.