Les entreprises honorent de mieux en mieux leur dette

La proportion d'entreprises en LBO connaissant des difficultés est passée sous la barre des 20 % d'après l'étude de l'Afic publiée mercredi.
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Les entreprises de LBO (rachat avec recours à l'emprunt) ont de moins en moins de difficultés à honorer leur dette. Telle est la conclusion de l'étude annuelle de l'Association française des investisseurs en capital (Afic), publiée mercredi et menée auprès de 71 fonds d'investissement présents au capital de 880 entreprises.

Au total, ces acteurs du capital-investissement (private equity) représentent 60 % des montants investis (soit 23,5 milliards d'euros) en LBO (ou capital transmission) entre 2003 et 2010. Au global, 169 des 880 sociétés en portefeuille ont rompu leurs « covenants », c'est-à-dire qu'elles n'ont pas respecté les termes de leur endettement convenu avec les banquiers prêteurs, soit 19,2 % des entreprises en portefeuille, contre 24 % en 2009. Selon l'Afic, 1,8 % des entreprises présentes dans l'échantillon n'ont pas encore résolu leurs difficultés, les autres étant soit parvenues à faire face à leurs obligations de remboursement, soit ont négocié un nouvel échéancier de remboursement. Plus précisément, 52 entreprises ont pu rééchelonner leur dette en contrepartie d'un apport en fonds propres de la part des actionnaires existants ou en accueillant de nouveaux arrivants au capital.

Optimisme

Concernant l'avenir, les membres de l'Afic interrogés restent très optimistes : 45 % d'entre eux estiment que le nombre d'entreprises en difficulté va continuer de diminuer (contre 39 % en 2009), 42 % voient une stabilité, alors que seulement 3 % voient une augmentation du nombre d'entreprises dans le dur.

Un optimisme plutôt surprenant au regard de l'étude du cabinet d'avocats Freshfields Bruckhaus Deringer qui indique qu'en France, plus de 49 milliards d'euros de dette arriveront à leur terme d'ici 2016, dont 5,5 milliards dès cette année. Sauf que, selon Louis Godron, président de la commission capital -transmission de l'Afic, « à part quelques exceptions, ce mur de la dette sera surmonté facilement ». Pas plus inquiet que son collaborateur, le président de l'Afic, Hervé Schricke, indique pour sa part que les membres de l'Afic « investissent dans des entreprises qui ont une pérennité et une stabilité économique et financière ». La preuve, c'est que seul 0,6 % des participations en portefeuille à la fin 2009 ont fait l'objet d'une mise en liquidation avec cessation d'activité en 2010.

L'étude annuelle publiée mercredi, mise en place au plus fort de la crise économique pour répondre aux critiques visant l'influence néfaste des fonds LBO sur la santé des entreprises devrait donc, aux dire des professionnels, changer de visage l'an prochain.

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