« Stress tests » : filet de sécurité pour les banques recalées

Les pays européens pourraient venir à la rescousse des établissements qui échoueront aux tests.
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Les résultats de la deuxième édition des tests de résistance bancaires avaient d'abord été annoncés pour juin. Ce sera finalement le 15 juillet que l'Autorité bancaire européenne (ABE) les publiera officiellement. Dans un communiqué, l'ABE précise que « la présentation des résultats s'accompagnera de l'annonce des mesures de renforcement pertinentes pour les banques qui seront en deçà du seuil ». Les « stress tests » concernent 91 banques, représentant 65 % des actifs européens. Et pour passer l'examen avec brio, elles doivent justifier d'un ratio Core Tier One minimum de 5 % dans un scénario de choc économique.

Par ailleurs, selon un document interne obtenu par Reuters destiné aux ministres des Finances (qui se réunissent à Bruxelles lundi 11 et mardi 12 juillet), les États européens s'engageraient à apporter leur soutien aux banques qui échoueraient aux stress tests, et qui ne pourraient pas lever des capitaux dans les six mois. Celles-ci seront listées, pour éviter une « détérioration imprévue de leur position en fonds propres ». Les pays pourraient leur injecter du capital ou user de mécanismes de soutien financier existants. Si ces actions sont insuffisantes, une restructuration des banques en difficulté serait envisagée. Également spécifié dans ce document, les banques recalées auront jusqu'à fin septembre pour présenter un plan de révision de leur situation financière, et disposeront ensuite de trois mois pour mettre ce dernier en oeuvre.

Évaluation plus sévère

Certains résultats ont déjà transpiré : selon le journal néerlandophone « De Tijd », les banques KBC et Dexia auraient passé les stress tests avec succès. Les cinq banques italiennes qui ont subi les tests devraient aussi connaître une issue positive selon Reuters. Mario Draghi se dit même « certain » qu'elles passeront ces tests avec des marges significatives. Quatre banques françaises y sont soumises : Crédit Agricolegricole, Société Généralecute; Générale, BNP Paribas et BPCE. Début avril, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, déclarait lors d'une conférence de presse que « les banques françaises devraient passer sans encombre les futurs tests de résistance ».

L'an dernier, sept banques avaient échoué aux tests, mais le taux d'échec pourrait être plus important cette année, le régulateur ayant imposé des critères d'évaluation plus sévères. Dans une note du 6 juillet, Moody's précise ainsi que 26 établissements pourraient avoir besoin de recourir à un soutien externe.

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