Si généralement Drouot est accaparé par les acheteurs (et vendeurs) professionnels qui font l'objet d' au moins 80% des transactions, quelques ventes sont plus particulièrement ciblées en direction des particuliers. De temps en temps, la vénérable maison parisienne ouvre donc ses portes le dimanche, histoire d'attirer, avec des vacations thématiques, un public individuel, souvent collectionneur d'objets encore accessibles et non spéculatifs. Le 7 février, il y aura, notamment, des ventes consacrées aux bagages et accessoires de mode (salle 4), aux lithographies (salle 7), aux bijoux anciens (salle 8), à la BD (salle 9), aux petits bronzes du XIXème (salle 12), aux tapis (salle 18)...

En salle 14, ce sont 470 lots anciens relatifs aux sports qui sont ainsi mis à l'encan, au rythme d'environ une centaine de lots à l'heure ! Un marathon couru comme un sprint.

L'épreuve commence avec les généralités, almanachs, trophées et livres (estimations de 30 à 200 euros), suivie d'objets de lutte et d'haltérophilie (affiches, médailles et programmes, de 80 à 400 euros), de souvenirs de Jeux Olympiques comme une médaille de participant aux JO de Paris de 1900 (150 euros) ou un film Pathé Baby de la cérémonie d'ouverture des JO de 1924 (100 euros) ou un trophée Lalique en cristal représentant les anneaux olympiques d'Alberville (80 euros). On passe rapidement de la pelote basque (2 chisteras pour 100 euros) au jeu de paume ( un livre illustré de 166 gravures de 1564 est proposé à 4.000 euros) pour arriver au tennis et ses nombreuses raquettes d'avant guerre, affiches de tournois et régules en marbre (de 60 à 3.000 euros).

La boxe et l'escrime sont représentées par des affiches, médailles, gants et épées d'époque (de 50 à 1.500 euros), mais ce sont le rugby, le foot et le cyclisme qui sont le plus à l'honneur. Ainsi, une rare veste rouge de cérémonie du Rugby Club Toulon des années 1920 devrait être adjugée autour de 1.800 euros, ou moins cher (250 euros), le ballon ovale officiel de la coupe du monde 2007 avec les signatures de tous les joueurs de l'équipe de France.

Coté ballon rond, plusieurs exemplaires en cuir à lacets des années 1930/50 (150 à 250 euros), un billet de la finale de la Coupe d'Europe 1956 (Real Madrid bat Stade de Reims 4-3) escompté 500 euros ou d'innombrables maillots, dédicacés ou non, entre 150 et 1.500 euros). Maillots également pour les amateurs de la petite reine, notamment celui de champion de France 1960 de Stablinsky (1.200 euros), un lot de plaques publicitaires de la caravane du Tour de France 1977 (150 euros) ou une carte postale avec les signatures de champions du Giro 1961 dont Anquetil (80 euros). Les derniers lots sont consacrés à l'aviron (trois médailles de 1893 pour 250 euros) et au ski (une paire de saut, vers 1900 à 280 euros). La fin de partie devrait être sifflée en nocturne.

Le 7 février, Drouot Richelieu, salle 14, 13h30, renseignements: www.couteaubegarie.com