Si au lieu de confier l'équipe de France à des voyous on sélectionnait des gentlemen ? C'est le philosophe Alain Finkielkraut qui a eu ces mots très durs en commentant le renvoi de Nicolas Anelka et l'échec annoncé des Bleus au premier tour du Mondial de foot. Les sponsors et partenaires de l'équipe de France de football qui vont perdre des dizaines de millions d'euros dans sa déconfiture approuvent sans doute, dans leur for intérieur, ce jugement.
Sauf que le cas récent de Tiger Woods montre qu'un gentleman n'offre pas non plus une garantie imparable : les frasques extraconjugales du grand golfeur américain ont détruit en un éclair sa valeur en tant que support de publicité. Gillette, Gatorade et AT&T l'avaient lâché, comme Quick vient de le faire avec Nicolas Anelka après qu'il a injurié le coach Raymond Domenech. Rien ne stimule la consommation comme un sportif aimé des masses.
Hélas, pour ceux qui doivent investir lourdement dans des contrats publicitaires à plus ou moins long terme, l'amour peut en un instant s'évanouir. Le sportif qui hier faisait vendre devient alors un boulet pour une campagne de marketing. Pour ce qui est de l'actuelle équipe de France, l'opinion avait commencé à se retourner depuis des mois déjà. La main de Thierry Henry, péché originel de la qualification tricolore, y avait contribué. Nul n'est à l'abri d'une bourrasque médiatique. Mais la correction sportive offre encore le socle le plus solide pour rebondir. Tiger Woods est revenu sur les greens : si le scandale n'est pas oublié, il est pardonné. La laideur sportive et humaine qu'ont étalée les Bleus sera beaucoup plus difficile à surmonter. Pour leurs sponsors aussi.
Nucléaire : après 12 ans de retard, EDF va enfin mettre en service l’EPR de Flamanville
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !