À quoi servent François Baroin et ses collègues de Bercy en ces temps de crise financière qui réduit chaque jour davantage les marges de manoeuvre des plus entreprenants ? Les économistes interrogés par « La Tribune » refusent de se résoudre au fatalisme que fleure cette interrogation : unanimes sur la nécessité de ne pas dévier d'une ligne dure en matière de rigueur, ils n'en évoquent pas moins quelques pistes, parfois audacieuses, pour dépasser la simple gestion de l'impuissance. Le rendez-vous cardinal pour juger de la volonté d'imprimer une dynamique malgré tout est bien sûr la préparation du budget, et les arbitrages qui seront in fine rendus. Un rendez-vous qui va prendre à la rentrée une dimension toute particulière à quelque huit mois de la présidentielle. Quel signal politique va nous être envoyé à cette occasion ? On peut, sans trop s'engager, affirmer que François Fillon, certainement suivi comme un seul homme par François Baroin, n'aura aucun mal à défendre un projet sobre, sérieux, sans artifices particuliers. Il n'ira pas jusqu'à promettre du « sang et des larmes », bien que ça ne le gênerait sans doute pas, mais il n'est pas exclu qu'il parle ouvertement de rigueur. Ce qui, on s'en souvient, a le don d'exaspérer Nicolas Sarkozy. Le président de la République, justement. Va-t-il se satisfaire de cette rigueur affichée au moment où le camp socialiste fait lui-même de la surenchère sur ce terrain ? Va-t-il se ranger à la raison de son Premier ministre ou bien imposera-t-il, comme il le fait toujours, un « coup » pour marquer ce fameux budget. Quel que soit son choix, il sera diablement éclairant sur la posture qu'il compte adopter pour la campagne. Au-dessus de la mêlée ou dedans ? Peut-être pourra-t-il dire une nouvelle fois, s'il a changé... ou pas.
Budget de campagne
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