Vincent Leclabart, président de l'agence de conseil en stratégie et en création publicitaire Australie, était notre invité cette semaine.

L'occasion de revenir sur le marché publicitaire en pleine phase de « destruction créatrice », à la recherche d'un nouveau business model efficace.

Publicité comparative, pouvoir d'influence, créativité, autant de thèmes abordés sans langue de bois !

Internet bouleverse-t-il réellement la publicité ?

Internet est une réelle bouffée d'oxygène qui permet de développer des communications d'un autre genre : des discours différents, moins normés que dans la publicité classique. Les marques sont désormais partout, on produit de plus en plus de contenus, ce qui nous oblige à imaginer des modèles de communication très variés. La difficulté est que beaucoup de nos clients continuent à ne jurer que par les indicateurs de performance. Mais quelle est leur réelle valeur ? Est-ce que quelqu'un qui « aime » ou qui « partage » est véritablement engagé dans la marque ? Comment l'engager davantage ? Ce sont les nouvelles problématiques auxquelles nous sommes confrontés.

 Votre métier change t il vraiment?

Les agences de publicité sont en pleine révolution : on recrute des gens dont les profils sont très différents, des savoir-faire ciblés dans les nouvelles technologies... Mais la créativité demeure notre plus-value fondamentale. Avec les médias traditionnels, la rhétorique publicitaire s'est un peu usée, ce qui a contribué à la perte de considération de notre métier. Aujourd'hui, avec le numérique, le public devient de plus en plus expert et attend de nous que nous soyons encore plus innovant. Il faut redonner au publicitaire son influence !

 Le mouvement de a concentration qui semble frapper l?univers de la pub vous inquiète-t-il ?

Depuis 30 ans, le marché de la publicité fonctionne en accordéon. Les deux grands groupes français avaient un temps perdu de leur grandeur au profit de petites agences ou de filiales d'agences américaines et britanniques. Mais les contraintes financières et les difficultés managériales de ces entreprises internationales ont permis le retour en force d'Havas et Publicis. Un mouvement facilité par l'Etat, qui leur confie nombre de contrats. Alors bien sûr, on s'interroge : peut-on rester indépendants face à ces mastodontes ?

Même si nous manquons de moyens, je crois que oui. La force d'une agence comme la notre, c'est notre investissement personnel dans la gestion personnelle et directe des comptes clients. Ça peut encore faire la différence.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo !

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