Obama, au boulot !

Sortir l'économie américaine de la crise : c'est le premier objectif du nouveau président américain. Barack Obama a promis hier « des mesures immédiates et audacieuses ». Il a des chances de réussir, Erik Izraelewicz ?

Il a en tout cas des atouts. Trois gros atouts, disons. Un. Une bonne équipe. Paul Volcker, Larry Summers, d'autres encore. Les personnalités qu'a choisi Obama pour diriger l'économie, ce ne sont certes pas des perdreaux de l'année. La plupart d'entre elles faisaient déjà partie des équipes de Clinton, dans les années 90. Il a parié sur l'expérience. Ce sont effectivement des gens, des pragmatiques, qui ont déjà fait leur preuve. Quand on est poussé à conduire en pleine tempête, mieux vaut avoir déjà piloté un navire...

Obama a déjà annoncé un méga-plan de relance. Plus de 800 milliards de dollars...

C'est son second atout : un méga plan, une vraie stratégie économique plutôt. Le nouveau président a défini une feuille de route très claire pour son administration. Il veut à la fois stopper l'hémorragie et remettre l'organisme en bonne santé.

Stopper l'hémorragie en aidant les banques, en favorisant la création d'emplois, en réduisant les impôts pour 95% des ménages, en impulsant des grands travaux - on va construire des routes et des ponts, des lignes d'électricité et des réseaux numériques. C'est ce qu'il a promis. C'est ce qu'il va faire. Mais il veut aussi reconstruire, changer le moteur : d'où sa priorité aux énergies propres, à l'éducation pour tous, à une protection sociale élargie. De vraies ruptures...

Pour faire tout cela, il a un troisième atout, un atout essentiel, son capital de confiance...

Il va créer un choc de confiance. On connaît, on nous l'avait aussi promis ici, en France !

Non, pas d'ironie. Obama a une chance exceptionnelle, un capital confiance énorme ! Près de 80% des Américains lui font confiance pour redresser l'économie. Le Congrès - le Parlement américain - lui est acquis. Pas de problème pour faire passer ses textes. Il a ensuite et encore hier toujours parlé un langage de vérité : il n'a jamais promis de miracle. Il a toujours dit que la sortie de crise, ce sera long. Il est enfin, on l'a vu pendant la campagne, un champion de la communication. Tout cela, ca devrait l'aider.

Aux Etats-Unis, dans le monde anglo-saxon, on considère qu'il y a un facteur important pour la croissance, c'est le « feel good factor », le facteur « je me sens bien ». Quand on a vu hier les images de l'investiture, quand on a entendu les propos des Américains, on a bien le sentiment qu'en ce moment là bas, ce facteur « je me sens bien » est bien là. Sûr qu'Obama va chercher à s'appuyer dessus au maximum. Ca pourrait bien lui réussir !

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