Deux exemples.
Dans le Sud-Est, d'abord. Derrière Françoise Grossetête, député européenne sortante qui mène la liste UMP, se présente une figure de la politique locale, Gaston Franco, jusqu'il y a peu vice-président du Conseil général des Alpes Maritimes. A 65 ans, l'ancien député des Alpes-Maritime et maire de Saint-Martin Vésubie a-t-il été pris d'une passion soudaine pour les questions européennes au point d'arracher cette place éligible si âprement convoitée ? Peut-être. Il a surtout bien voulu céder à Eric Ciotti son « canton en Or », celui de Saint-Martin Vésubie, à la demande du député maire de Nice Christian Estrosi qui a fait de M. Ciotti son poulain. Ce dernier a été depuis élu président du Conseil général. Ce qui vaut à Gaston Franco de s'apprêter à faire son entrée au Parlement européen. « Il fallait bien lui trouver un point de chute », soupire un aspirant découragé.
Dans le Nord, ce sont les ambitions régionales de Valérie Létard, la Secrétaire d'Etat à la solidarité et protégée de Jean-Louis Borloo, qui ont remis de l'ordre dans la liste européenne. Invité à faire de la place à l'étoile montante du Nouveau Centre, Dominique Riquet, maire de Valenciennes et président du groupe UMP à l'assemblée régionale, s'est vu proposer la tête de liste UMP aux Européennes devant Tokia Saïfi. Ce chirurgien s'inquiète déjà, dit-on, de l'organisation complexe de son planning entre salles d'opération et consultation à Valenciennes, d'une part, et travaux parlementaires à Bruxelles et Strasbourg, de l'autre. Il risque en effet de devoir jongler avec les instruments.
F.A.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !