Vous vous souvenez du générique quand Patrick McGohan vient remettre sa démission. Il roule en Caterham. Voici ce que Xavier Chauderlot, administrateur délégué d'Aubépar, écrivait dans La Tribune à l'automne 2007 dans la rubrique « Mon objet préféré ».

Colin Chapman a commencé à concevoir des voitures de course dans les années 1950 sous la marque Lotus. De 1960 à 1970, Lotus a gagné au moins un grand prix chaque année.
Il a aussi créé des voitures pour la route: le petit cabriolet que conduisait la jolie Madame Peel (Diana Rigg) dans Chapeau melon et bottes de cuir, est une Lotus Elan. La Lotus Elan n'est plus fabriquée, mais Mazda fabrique toujours la Miata, modèle largement inspiré de la Lotus Elan. C'est d'ailleurs le cabriolet le plus vendu au monde.
Mais la lotus que l'on préfère est la Seven. L'idée de Chapman était de faire une voiture de course utilisable aussi sur la route, pour un prix abordable. Pour contenir le prix, la voiture était vendue en kit, et on l'équipait d'un moteur peu onéreux de voiture de grande série. L'accélération étant inversement proportionnelle à la masse, contenir le poids de la voiture, en supprimant notamment tout équipement non indispensable, permet d'augmenter les performances en diminuant le coût. Ce que Chapman résumait par « Light is right ».
En 1973, Lotus voulu arrêter l'exploitation commerciale de la Seven. Caterham, qui était depuis la fin des années 50 distributeur de Lotus, racheta à Lotus le droit de reprendre la fabrication de la Seven, qui s'appela alors Caterham Seven. La Caterham est donc une authentique Seven, à ne pas confondre avec les nombreuses imitations plus ou moins réussies.
La Seven traditionnelle a une puissance d'une centaine de chevaux, pour un poids légèrement inférieur à 600kg. Les masses sont idéalement réparties. Le centre de gravité très bas (assis au volant, on peut toucher le sol sans se pencher). L'accélération est bien entendu inférieure à celle des voitures puissantes, mais les sensations sont bien plus vives. Si vous voulez accélérer plus vivement que tout le monde, il existe depuis peu une version Cosworth avec un moteur de 260 chevaux.
Au niveau du design, deux versions existent, l'une avec garde-boue solidaire des deux roues avant, la seconde (celle dans « Le Prisonnier » de Patrick McGohan) avec des grandes ailes qui partent du milieu de la voiture. L'importateur en France, qui expliquait que les grandes ailes étaient obligatoires il y a quelques années, avoue n'avoir pas compris pourquoi elles sont interdites maintenant.

Personnellement et pour avoir roulé en Caterham, je peux vous dire que c'est stylé, pour parler jeune, mais bigrement inconfortable.