Vous conseillez principalement des petites et moyennes sociétés et des entreprises familiales. Quels sont les effets de la crise sur ces structures ?

Je ne qualifierai pas le contexte actuel de crise. Il s'agit pour un chef d'entreprise d'une situation, somme toute, assez habituelle. Depuis la nuit des temps, les dirigeants de sociétés sont confrontés à l'augmentation des matières premières, aux tensions sur le marché de l'emploi, etc. Aujourd'hui, les carnets de commandes sont correctement remplis et la préoccupation actuelle des chefs d'entreprise est de trouver les compétences et la main-d'œuvre pour pouvoir les honorer. Pour ma part, j'appelle cela, la croissance. Certes, il s'agit d'un problème qu'ils n'ont pas eu à traiter depuis de nombreuses années. Toutefois, le contexte actuel est marqué par des difficultés inhérentes au métier de chef d'entreprise, mais non par une crise.

Que viennent rechercher les entreprises quand elles s'adressent à vous ?

Les dirigeants viennent chercher chez CEDEC un apport de compétences. Nous leur apportons exactement ce dont ils ont besoin. Nous allons identifier de manière très précise la nature de ce dernier. Les sujets abordés sont multiples. Il peut s'agir de savoir mieux déléguer, d'optimiser la maîtrise de son organisation ou d'en mettre en place une nouvelle, de gérer ses prix de revient, de parvenir à mieux acheter lorsque l'on fait face à des problématiques d'inflation sur certains produits ou sur l'énergie comme cela est arrivé récemment, etc. Notre cabinet possède une palette de compétences très large. Et nous n'utilisons que celles dont le chef d'entreprise qui s'adresse à nous a besoin et que nous avons identifiées dans une démarche commune. En fin de compte, nous sommes là pour l'aider à dépasser des plafonds de verre en lui proposant une solution sur-mesure.

Quelle est la méthodologie CEDEC ?

Cette méthodologie est la colonne vertébrale de notre travail. Elle est basée sur trois éléments majeurs qui nous différencient totalement des autres cabinets de conseil. Nous sommes, tout d'abord, une structure de proximité et régionalisée avec des représentants CEDEC dans chacune des régions de France. Ensuite, nous ne nous engageons dans aucune action avant d'avoir établi un diagnostic très précis (à 360 degrés) des modes de fonctionnement du chef d'entreprise et de son organisation. Il s'agit de mettre en rapport la trajectoire naturelle dans laquelle il se place et ses aspirations profondes. De cette manière, il est possible de déterminer si les chemins sont convergents ou pas et quelles sont les actions à mettre en place s'ils divergent. Enfin, ces actions sont destinées à être déployées dans le court-terme, tout en nous assurant que leurs effets seront pérennes (au moins pendant un an). Cela se traduit par un suivi de 12 mois incluant des réunions régulières avec le chef d'entreprise et ses principaux collaborateurs.

Outre la France, vous êtes présents dans de nombreux pays européens (Suisse, Belgique, Luxembourg, Italie, Espagne). Cette méthodologie peut-elle être mise en œuvre de la même manière dans tous ces territoires ?

La méthodologie est la même. Mais bien évidemment, les cultures sont différentes d'un territoire à l'autre. Un chef d'entreprise ne va pas réagir de la même manière s'il est suisse, luxembourgeois, français, etc. C'est pourquoi nos collaborateurs possèdent cette proximité culturelle qui va leur permettre d'entrer en conversation avec le dirigeant.