Développer la téléconsultation pour les soins non programmés

La téléconsultation s’est révélée comme un outil très utile dans l’offre de soins lors de la crise sanitaire. MEDADOM propose une prise en charge en téléconsultation via une application ou des bornes, et milite pour le développement de cet outil, comme l’explique Elie-Dan Mimouni, CEO et co-fondateur de MEDADOM.

Quels sont les services qu'offre MEDADOM ?

MEDADOM est une entreprise spécialisée en téléconsultation. Nous mettons en relation des médecins avec des patients, dans le cadre de soins nos programmés, c'est-à-dire sans rendez-vous, soit via une application web et mobile, soit via des bornes et cabines disposées partout sur le territoire, avec des objets connectés également, qui permettent une prise en charge médicale beaucoup plus affinée.
Nous avons plus de 2200 bornes installées en France, principalement dans des pharmacies, avec plus de 200 médecins partenaires. Nous proposons un store locator, un dispositif qui permet de géolocaliser les bornes en fonction de votre emplacement, ce qui est intéressant dans le cadre du service d'accès aux soins (SAS).

Quels sont les enjeux actuels pour le développement de la téléconsultation ?

Il y a principalement un enjeu sanitaire. Le rapport du docteur Braun, qui vient d'être nommé ministre, évoque l'intérêt fondamental des téléconsultations dans le cadre de soins non programmés, et également pour éviter l'engorgement des urgences. Ces bornes et cabines sont placées dans des pharmacies, qui ont un maillage territorial important, sur lequel nous pouvons nous appuyer pour améliorer la prise en charge médicale et l'accès aux soins.
Le deuxième aspect, c'est la règlementation. Aujourd'hui, il y a un plafond de 20% de temps d'activité dédié à la téléconsultation pour les médecins, ce qui est un réel paradoxe, puisque nous offrons un accès aux soins dans le cadre de pathologies non programmées. Il faut plutôt encadrer et former à la qualité d'une téléconsultation, et c'est ce que MEDADOM met en place.

En quoi ce secteur s'est-il développé avec le Covid ?

Le Covid a catalysé ce développement, via trois aspects. Le premier, c'est le côté médical : la pratique médicale a complètement changé de vision, et a adopté la téléconsultation. Deuxième aspect, c'est le changement de règlementation : les actes de téléconsultation sont maintenant remboursés à 100 %, ce qui a enlevé un frein et a homogénéisé l'accès aux soins. Ensuite, l'avenant 9, qui permettait la téléconsultation avec une territorialité des prises en charge, a évolué pour rendre possible la téléconsultation avec un médecin ne résidant pas sur son territoire si le patient habite dans un désert médical ou n'a pas d'offre sur son territoire. Dernier aspect, il y a eu un changement d'adoption côté patients, où l'usage s'est fait ressentir.

Quelles sont vos nouveautés ?

Nous lançons un nouveau produit, la console de téléconsultation, qui permet aux pharmacies qui n'ont pas de place pour s'équiper. C'est un tournant dans notre développement, et la commercialisation débute en septembre.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 14/09/2022 à 11:34
Signaler
Où doit-on trouver la sobriété et la résilience dans tout cela ? Les innovations doivent devenir des progrès et ce n'est pas dans une "politique de l'offre" et ses indispensables publicités que l'on les trouvera !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.