Supply Chain Week : Le TMS, la solution indispensable pour digitaliser votre Supply Chain

Pour permettre aux industriels et distributeurs d’optimiser leur gestion du transport et de la supply chain, DDS met à leur disposition des solutions TMS. Jérôme Bour, PDG, nous parle des enjeux qui entourent ces outils.
(Crédits : DDS)

Quelles sont les solutions proposées par DDS ?

Notre métier est à la croisée du digital et de la supply chain, particulièrement du transport. DDS est éditeur de solutions SaaS, spécialisé sur les métiers du TMS, c'est-à-dire de gestion du transport. Ces solutions s'adressent aux donneurs d'ordre appelés les chargeurs - les industriels et les distributeurs, ainsi qu'aux organisateurs de transport.

À cette activité principale s'ajoutent d'autres solutions autour des achats internationaux d'un côté, et des approvisionnements de l'autre, via une plateforme que nous avons racheté il y a deux ans.

DDS

Où êtes-vous implantés ?

Nous sommes implantés en France à travers plusieurs antennes, ainsi qu'à Honk-Kong depuis plus de 15 ans. DDS compte près de 150 collaborateurs.

En parallèle, nos clients déploient nos solutions sur plus de 25 pays, nous avons donc une large présence internationale sur toute l'Europe, l'Amérique du Nord et du Sud, l'Asie et le Moyen-Orient.

Les outils TMS sont-ils largement adoptés aujourd'hui ?

Le transport est une des plus anciennes activités humaines, pourtant les industriels ont encore très peu digitalisé cette fonction transport. L'organisation du transport au quotidien, la relation avec les transporteurs, le suivi et la traçabilité : tout cela reste très manuel et repose encore souvent sur Excel, un outil universel qui présente rapidement ses limites sur ce type de sujets.

Nous estimons que le marché est équipé à environ 30% de solutions TMS, majoritairement chez les grands groupes. Dans le monde des ETI, et encore plus des PME, le niveau d'équipement est encore très faible, alors que le transport est devenu un sujet primordial pour toutes les entreprises.

En digitalisant sa gestion du transport et de la supply chain, le TMS permet aux entreprises de passer à l'étape supérieure ?

L'outil TMS permet d'optimiser l'ensemble des achats de transport. Nous parlons à des acteurs qui ne transportent pas eux-mêmes, mais utilisent des transporteurs du marché, que ce soit sur le routier, le maritime, l'aérien ou le fluvial. Ils utilisent notre outil afin d'utiliser au mieux les capacités de transport qu'ils achètent : optimiser le remplissage des véhicules ou conteneurs, ou encore s'assurer que les tarifs utilisés sont les bons.

Au-delà de l'optimisation économique, le service client est désormais un aspect central. Beaucoup d'acteurs comprennent que la livraison est un élément essentiel dans le parcours de leurs clients, même dans le B2B, où les enjeux et les attentes sont similaires au e-commerce. Il faut pouvoir donner de la visibilité à ses clients, ou en recevoir de la part de ses fournisseurs. Avec les perturbations qu'ont connues les chaînes de transport ces dernières années, il faut être en capacité d'identifier les dysfonctionnements et réagir au mieux, en réaffectant ses flux. Il est nécessaire de manipuler beaucoup d'informations, et d'échanger de l'information avec tous les prestataires. Le TMS apporte cette capacité à manipuler cette information, à la restituer, mais aussi à identifier les sujets qui nécessitent une action.

Le troisième enjeu est celui de la productivité et de l'automatisation. Les entreprises qui utilisaient jusque-là Excel, le téléphone, voire le fax ont un enjeu d'efficacité opérationnelle, de fiabilité des process et de la data, et de collaboration avec les transporteurs. Cela peut être des grands groupes comme des petits transporteurs et artisans, qui occupent une bonne part du marché. Le TMS (Transport Management System) permet de fluidifier et digitaliser cet échange d'information avec les transporteurs, en donnant les moyens à ces derniers de manipuler l'information, de prendre des ordres de transport, des rendez-vous, mais aussi de remonter de l'information de traçabilité.

Enfin, le dernier enjeu, et c'est une bonne nouvelle, c'est le CO2. Le transport de fret est un des principaux émetteurs, et souvent un des principaux contributeurs sur le scope 3. De nombreuses entreprises se sont lancées dans une démarche de réduction de leurs émissions, voire de net zéro, ce qui suppose de pouvoir calculer ces émissions et prendre des mesures pour les réduire. Cela nécessite des outils qui permettent de faire les bons choix ou du report modal, en privilégiant un transporteur qui utilise du bio fioul par exemple.

Au cœur de ces quatre sujets, il y a la compréhension que la data transport constitue une mine d'or, qui nécessite d'avoir un système qui permet de la collecter et la manipuler. C'est tout ce que fait notre TMS.

C'est une solution rapidement avantageuse ?

La situation économique actuelle est tendue, et l'efficacité économique est donc un critère crucial pour les entreprises. Ces solutions TMS apportent un retour sur investissement très largement inférieur à un an, et les gains, comme les économies sur le budget transport, sont pérennes. Ensuite, les entreprises peuvent engager des leviers supplémentaires au fur et à mesure, en déployant d'autres modules plus avancés d'optimisation par exemple.

Pour DDS, l'innovation se fait d'abord sur le business model ?

Au départ, ces solutions ont été adoptées plutôt par les grands groupes. Chez DDS, nous estimons qu'il y a un vrai enjeu à faciliter leur adoption par les plus petits acteurs. C'est pourquoi nous avons été les premiers à mettre sur le marché un TMS gratuit, sur un modèle freemium. Cette offre permet à tous les acteurs de se lancer, très rapidement, et la partie gratuite inclut déjà de la collaboration pour échanger avec ses transporteurs et ses clients. Ils peuvent ensuite aller chercher d'autres niveaux de gain en montant en gamme.

Quelles sont les innovations technologiques sur lesquelles vous travaillez pour vos outils ?

La R&D est un élément important pour nous : nous y réinvestissons 15 à 20% de notre chiffre d'affaires tous les ans. Elle s'axe beaucoup autour de la manipulation de la data, notamment avec des simulations. Avant le Covid, les chaînes de transport étaient plutôt stables. Depuis, elles connaissent des variations permanentes, dues au Covid, aux évènements géopolitiques ou climatiques. Les entreprises sont soumises à un risque plus fort lié à cette variabilité, et elles ont besoin d'évaluer constamment l'impact de ces changements sur leur chaîne. C'est ce que leur apportent ces outils de simulation que nous introduirons au cours de l'année 2024.

Nous travaillons également sur l'utilisation de la data à travers l'intelligence artificielle, notamment grâce à la capacité de R&D du groupe Generix que nous avons intégré. La tendance s'oriente sur l'analyse des flux et des éléments prédictifs, grâce à des modèles de type GPT.

Enfin, le CO2 est un aspect qui bouge en permanence, sujet à beaucoup d'innovation. Nous avons été précurseurs sur les outils de calcul des émissions et d'aperçu de réduction. Nous introduisons régulièrement de nouveaux éléments : récemment, nous avons ainsi intégré des fonctionnalités autour de la gestion du mix énergétique proposé par les transporteurs, qui font beaucoup d'efforts et d'investissements sur leurs flottes, afin d'avoir un calcul le plus précis possible.

La consultation du présent article est notamment soumise aux CGU de Scribeo

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