Dijon met en avant son environnement écoresponsable pour attirer les entreprises

Après avoir créé en mai 2022 Dijon Bourgogne Invest, une agence de l’attractivité pour faciliter l’implantation des entreprises sur le territoire, la métropole de Dijon met notamment en avant son environnement écoresponsable. Des discussions sont en cours avec une dizaine de prospects.
DBI a une gouvernance particulière avec 15 chefs d'entreprises pour 3 élus, au conseil exécutif.
DBI a une gouvernance particulière avec 15 chefs d'entreprises pour 3 élus, au conseil exécutif. (Crédits : DBI)

Pourquoi s'installer à Dijon plutôt qu'ailleurs ? « Pour le cadre de vie évidemment ! » répond sans hésiter, celui qui a bâti l'empire Eurogerm (185 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022), Jean-Philippe Girard, aujourd'hui président de Dijon Bourgogne Invest (DBI), est heureux de pouvoir se mettre au service de sa ville d'origine. Certes, le cadre de vie peut attirer des cadres, et leur famille. Une ville dynamique à taille humaine, des choix de formations de qualité, proximité avec la nature, etc...  Mais ce n'est pas le seul atout de la capitale des Ducs de Bourgogne, soulignent ceux qui la connaissent.

Pour attirer les nouvelles entreprises ou accompagner celles du territoire dans leur développement, Dijon Métropole a créé son agence de l'attractivité, en mai 2022. Celle-ci dispose d'un budget d'un peu plus d'un million d'euros par an accordé par la métropole.

L'ambition de l'agence est triple : faciliter l'implantation de nouvelles entreprises de production ou de service sur la métropole ; accompagner les entreprises déjà implantées dans leurs projets d'extensions et d'investissements ; et enfin créer un écosystème performant qui permettre l'épanouissement professionnel et familial des cadres et salariés.

DBI a une gouvernance particulière avec 15 chefs d'entreprises pour 3 élus, au conseil exécutif. Finalement, l'agence fonctionne presque comme une entreprise : « Ce sont les dirigeants qui devront attirer « des prospects », c'est-à-dire les entreprises et les startups, ou leur permettre de se développer et ensuite de les fidéliser afin qu'ils restent sur le territoire », explique Jean-Philippe Girard. « Nous comptons sur une cinquantaine d'entreprises et notamment de belles réussites, comme Seb, Urgo, Savoy, Lapierre, Proteor, etc... qui ont un carnet d'adresses et un réseau dans le monde entier pour le partager au service de la métropole », poursuit-il. Grâce à des indicateurs qualitatifs et quantitatifs, les dirigeants devront rendre des comptes à court, moyen et long terme sur les actions de cette agence.

Faire le choix d'une métropole écoresponsable

Demain, la qualité de vie et l'épanouissement professionnel et familial seront déterminants dans le choix d'implantation d'une entreprise, tant pour l'entrepreneur que pour ses salariés, estiment les responsables de DBI. « Nous devons améliorer sans cesse nos infrastructures réelles et virtuelles dans un triptyque économique, écologique et écoconstruit », souligne Jean-Philippe Girard. « Nous avons une chance extraordinaire de choisir notre destin de métropole », poursuit-il.

L'idée sera de favoriser l'implantation d'entreprise qui ont des démarches écologiques et de sensibiliser les TPE et PME à ces problématiques. Par exemple, en organisant des petits déjeuner sur le thème de la RSE avec des experts pour montrer aux TPE et PME que la RSE est accessible, même aux petites structures.

Pour faire face à la crise énergétique, le conseil exécutif a intégré récemment un dirigeant d'Engie dans le tour de table, afin d'accompagner au plus près les entreprises dans leur projet éco-construit, tout en prenant en compte la meilleure solution énergétique adaptée à chaque entreprise. « Cette dimension énergie est nouvelle. C'est un critère que nous intégrons désormais dans chaque dossier », précise Jean-Philippe Girard. Début janvier, le conseil exécutif a redéfini son plan stratégique avec cinq grands pôles prioritaires : l'agroalimentaire, la santé, le numérique, l'éco-construction et l'énergie, et enfin l'éco-consommation.

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Capter des projets internationaux

Parmi les entreprises qui ont été « captées » par l'agence de l'attractivité, l'entreprise japonaise WHILL qui vient de localiser sa distribution pour la France à Dijon. Le spécialiste des fauteuils roulants électriques, a décidé d'installer ses bureaux et son SAV en plein cœur du Marché de l'agro, à Dijon. Dans les mois qui viennent, les activités européennes pourraient également être rapatriées en Côte-d'Or. « Nous avons également facilité la relance de l'entreprise Chocolaterie des Ducs de Bourgogne » dans le site de l'ancienne Chocolaterie, avec 15 emplois et une ligne de production », précise Stéphane Bossavit, directeur général de DBI, ancien directeur attractivité, action internationale et innovation à la métropole européenne de Lille (MEL), recruté également pour son expérience à l'international. « Ils pourraient prochainement s'étendre sur plus 3.000 m2 avec le succès de leur relance en fin 2022 », poursuit-il.

L'agence de l'attractivité est en ce moment en lien avec une société allemande dont le siège social sera transféré de Paris à Dijon (nom pas encore public), créant 30 emplois à 3 ans.

Dijon Bourgogne Invest accompagne aussi des projets comme celui de l'école Vatel, leader mondial des formations pour les métiers du management dans l'hôtellerie-restauration, avec une centaine d'emplois à la clef. Ce qui pourrait représenter un investissement important à venir sur la métropole. L'idée serait de construire une « Vatel Académie » dans la métropole dijonnaise. L'établissement formerait des élèves aux métiers techniques de son secteur d'activité. L'ouverture est espérée à l'horizon 2025-2026.

Actuellement, une cinquantaine de projets font l'objet d'un accompagnement. « Nous commençons à étoffer notre portefeuille avec une dizaine de nouveaux prospects détectés au cours des derniers mois, mais que nous ne pouvons évidemment pas nommer », confie Stéphane Bossavit.

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