Un chiffre d'affaires en hausse de 10% en 2011 dans le textile, c'est rare ! Des perspectives de croissance de 15% pour 2012 c'est la champagne !  Jean-Guy Le Floch, le pdg d'Armor Lux, la marque connue pour produire la célébrissime marinière bretonne  surfe sur le « made in France ». A travers trois unités de fabrication, une unité logistique et un réseau d'une quarantaine  de points de vente, Armor Lux a, contre vents et marées, réussi à maintenir 550 emplois en France dont les deux tiers en production et  faire grimper son chiffre d'affaires à 82 millions d'euros. « L'effectif est stable. Nous nous contentons de remplacer les départs en retraite et déjà, c'est un petit exploit », indique Jean-Guy Le Floch épaulé par Michel Guéguen. En 20 ans, le duo breton a misé sur la qualité et développé l'entreprise tous azimuts; requalification des salariés, ouverture de la création à des stylistes locaux et nationaux, implication dans le commerce équitable, création d'un département « développement durable », la traçabilité, implantation d'un laboratoire intégré pour tester les qualités physico-chimiques des fils et des tissus, la modernisation de l'outil de production avec l'acquisition d'une nouvelle barge de teinture et de deux métiers à tricoter ou encore la logistique, nécessaire au développement du vêtement d'image pour lequel un second entrepôt est en cours de construction à Quimper.
 

Armor Lux fréquente les salons internationaux ...

Tout en capitalisant sur ses racines, Armor Lux a récemment entrepris de faire du neuf avec du vieux pour élargir son image. Imaginée à partir d'une mini collection réalisée pour le magasin parisien Colette, la collection « Héritage » reprend une quinzaine de modèles de marinières, de cabans et autres veste de quart qui ont fait les grandes heures d'Armor Lux. « Un goût d'authentique et de vintage qui séduit les grands magasins et les marchés internationaux et toucher une clientèle, plus jeune, plus mode et plus tendance», constate Marco Petrucci, directeur export d'Armor Lux, à l'origine de la collection Héritage. Initialement prévue pour l'homme, la collection a très vite été élargie à la femme,  l'enfant et même aux sous-vêtements pour la collection hiver 2012. Du coup, la marque bretonne s'enhardit sur les salons professionnels Bread & Butter aux côtés de la célèbre marque Barbour, puis au salon Pitti Uomo, aux salons Capsule à New- York et Paris, à Copenhague, Amsterdam et Las Vegas... « Des endroits où nous n'allions pas jusque là », reconnaît le directeur export d'Armor Lux.

... et Paris

Longtemps contingentée à la Bretagne ou aux rivages salés, Armox Lux s'ouvre à de nouveaux horizons. Parallèlement, à son réseau de boutique de détail, l'entreprise entreprend depuis quelques années la constitution d'un réseau de moyennes surfaces (1000 à 1 500 m² de surfaces de vente) inspirées d'un «unité de déstockage » testée à côté du siège social de l'entreprise à Quimper.  Constitué d'une dizaine de magasins en Bretagne, ce réseau devrait grossir de cinq à six unités par an pour former un parc d'une trentaine de magasins.  Avec en ligne de mire, l'ouverture de 1 500 m² à Plaisir dans les Yvelines en septembre prochain.  Un lieu où réside une forte communauté bretonne et où Armor Lux entend capter une clientèle parisienne jusque là friande de la marque aux seules périodes estivales.