Économie bleue, cybersécurité : pourquoi le CNRS amplifie la coopération avec la Bretagne ?

La Région Bretagne et le CNRS ont signé le 24 novembre une convention de coopération pour les 5 ans prochaines années. Depuis 2019, c’est le quatrième rapprochement conclu par l’organisme de recherche avec une région. Les deux partenaires souhaitent développer de nouvelles coopérations sur des problématiques communes dans quatre grands domaines dont l’économie maritime, le numérique et la santé.
Le CNRS est ainsi partenaire du projet C³ (C-Cube), créé en octobre dernier par les acteurs académiques rennais. Ce centre de compétences inter-établissements a pour objectif de rassembler les acteurs bretons de la cybersécurité.
Le CNRS est ainsi partenaire du projet C³ (C-Cube), créé en octobre dernier par les acteurs académiques rennais. Ce centre de compétences inter-établissements a pour objectif de rassembler les acteurs bretons de la cybersécurité. (Crédits : Reuters)

Avec plus de 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens du CNRS répartis sur une trentaine d'unités et travaillant sur son territoire, la Bretagne se place au 7e rang des régions accueillant le plus d'effectifs de l'organisme de recherche. De leur côté, les laboratoires bretons bénéficient de plusieurs outils de coopération développés par la Région avec les partenaires académiques (cofinancement de bourses par exemple) mais aussi avec le secteur économique, via des appels à projets régionaux associant les secteurs public et privé.

Pour aller plus loin dans la politique de rapprochement avec les territoires, voulue par son Président-Directeur général Antoine Petit, le CNRS a signé le 24 novembre une convention avec la Région Bretagne d'une durée de cinq ans. Cet accord est le quatrième conclu par le CNRS après ceux avec La Nouvelle Aquitaine et l'Ile-de-France en 2019, les Pays de la Loire en novembre 2020. Il vise à développer de nouvelles coopérations et à travailler sur des problématiques communes.

« La vision nationale du CNRS intéresse les régions car c'est ensemble que nous pouvons renforcer la stratégie d'excellence de la recherche dans les territoires. Dans le cadre de cette convention, les instituts du CNRS vont mettre en avant certains programmes et favoriser leurs développements », fait valoir indique Reynald Pain, directeur scientifique référent (DSR) du CNRS en région Bretagne.

De Brest à Rennes, quatre grands domaines de coopération

Avec l'économie maritime pour une croissance bleue, l'économie numérique sécurisée et responsable, l'économie de la santé et du bien-être pour une meilleure qualité de vie et l'économie de l'industrie pour une production intelligente, les deux partenaires ont identifié quatre grands domaines de coopération. Ceux-ci croisent les objectifs du Contrat d'objectif et de moyens (COM) du CNRS et la stratégie de recherche et d'innovation de la Région. « Des actions communes seront mises en place avec des objectifs chiffrés », avancent les deux partenaires, qui porteront aussi une attention particulière aux projets liés aux transitions énergétique et environnementale.

Dans le domaine de l'économie pour une croissance bleue, leur coopération compte s'appuyer sur l'Institut universitaire européen de la mer à Brest, ou encore la station biologique de Roscoff, deux acteurs de référence en termes de recherche environnementale.

Soutenue par un écosystème en croissance, fort de 8.000 emplois, 150 entreprises, plus de 200 chercheurs et 3.500 étudiants, l'expertise bretonne en matière de cybersécurité marque aussi un enjeu majeur de cette coopération. Dans ce domaine, l'institut de recherche s'appuie sur des établissements tels que l'Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires à Rennes et le Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance à Brest.

Le CNRS est ainsi partenaire du projet C³ (C-Cube). Créé en octobre dernier au cœur du campus de Beaulieu par les acteurs académiques rennais, ce centre de compétences inter-établissements a pour objectif de rassembler les acteurs bretons de la cybersécurité afin de renforcer la formation, la recherche et l'innovation. Son rôle est ainsi de coordonner les plateaux techniques académiques en cybersécurité sur le site de Rennes et d'héberger le Laboratoire Haute Sécurité, l'EUR Cyberschool, le DIH Cyber Sécurité et le siège du Pôle Excellence Cyber.

C³ veut agir comme une vitrine de l'expertise bretonne.

Via cette convention CNRS-Région Bretagne, les acteurs des identifiés différents domaines d'excellence recevront des soutiens pour « développer la recherche en Bretagne » au service de l'attractivité régionale.

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Commentaire 1
à écrit le 14/12/2020 à 9:48
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Disons déjà que pour l'économie maritime l'Alsace est moins adaptée...

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