Lemon Tri transforme les écogestes en micro dons

Cette startup loue aux entreprises des équipements pour collecter et trier les emballages de boisson. Des pratiques qui peuvent rapporter de nouvelles sources de revenus aux associations caritatives.
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Vos salariés trient ils leurs gobelets, canettes et autres bouteilles en plastique ? La réponse est souvent négative car les bureaux sont généralement dépourvus de système de collecte et de tri. Une lacune à laquelle pallie Lemon Tri. Cette startup créée en 2010 à Montmorency (95) loue des machines de tri pour les emballages de boisson. Équipés d'un écran d'accueil et d'une petite imprimante pour délivrer des bons cadeaux ou des coupons pour remercier les écogestes, ces appareils collectent entre 30 et 40 déchets par minute, contre 5 pour certains de ses concurrents.

600 euros redistribués

Surtout, Lemon Tri se distingue de ses concurrents en transformant le tri en micros dons. « Les revenus provenant de la vente des matières premières recyclées peuvent être reversés, sur demande de nos clients, à des associations caritatives », fait savoir Emmanuel Bardin, dirigeant et cofondateur de l'entreprise avec Augustin Jaclin qui vient d'une école de commerce. « Notre idée, c'est de convaincre nos clients de mutualiser leurs dons afin de verser des montants significatifs aux destinataires », ajoute le jeune dirigeant qui vient de remettre 600 euros à l'association caritative Bouée d'espoir.

Les machines sont louées entre 200 et 300 euros par mois selon la taille et les fonctionnalités choisies. Les plus récentes bénéficient d'une télémaintenance grâce à un système embarqué. Ce qui évite au gestionnaire de se déplacer jusqu'aux collecteurs pour vérifier leur taux de remplissage. Une vingtaine de machines sont déjà installées dans des entreprises, notamment chez Bouygues Telecom, Réseau Ferré de France, Rhodia et Thales. Mais aussi dans des campus et écoles comme Isep, EDC, Edhec, ESTP.

Point fort, chacun des contributeurs de tri est identifiable à l'aide de son badge de contrôle d'accès, ce qui permet d'avoir des statistiques très fines sur le volume de déchets récupéré. « Nos machines savent lire des badges de type Mifare [le grand standard technique dans le contrôle d'accès, NDLR]. A défaut, nous fournissons des patchs individuels que l'on colle simplement sur les badges », indique Emmanuel Bardin. L'intérêt, c'est d'organiser des challenges internes entre différents services ou différentes entreprises lorsqu'elles sont hébergées dans un même endroit. « A terme, nous viserons les PME avec des conteneurs plus petits », fait savoir le dirigeant qui compte 5 salariés dont trois au commercial et deux en charge de la collecte et de la valorisation des déchets. « Pour 2013, nous espérons atteindre une centaine de machines installées », indique Emmanuel Bardin qui, après l'Île-de-France et la région Nord Pas de Calais, prévoit d'installer ses machines à Reims et à Lyon.

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Commentaires 3
à écrit le 18/04/2013 à 12:47
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Ca doit couter assez cher ce système non ? Mais je suis certain qu'il y a des économies indues (ménage, propreté...)

à écrit le 21/12/2012 à 17:57
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Merci pour cet article, retrouvez nous sur le www.lemontri.fr

à écrit le 21/12/2012 à 17:56
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Super initiative !!

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