La fin du tunnel pour Fram ? Le tour opérateur basé à Toulouse, qui connaît depuis plusieurs années de grosses difficultés, a annoncé mardi 6 mai son "redressement". Malgré un chiffre d'affaires en baisse de 10,2 % par rapport à 2012, porté à 408 M€, le voyagiste fait état d'un EBITDA (bénéfices avant intérêts, amortissements, dépréciations et impôts) de retour à l'équilibre, alors qu'il affichait - 13 M€ en 2012. Le résultat net du groupe, bien que toujours négatif, opère quant à lui un redressement remarquable, passant de - 35 M€ à - 1,8 M€. « Nous sommes dans une dynamique très positive, confirme un porte-parole de l'entreprise toulousaine. Fram est clairement sortie de la fragilité. La société se redresse ».
Miser sur la rentabilité
Ce processus de redressement est la conséquence de plusieurs actions menées en parallèle. « L'ensemble des décisions stratégiques de l'entreprise portent leurs fruits, assure le porte-parole de Fram. La volonté assumée, par exemple, de réaliser moins de chiffre d'affaires, en misant sur davantage de rentabilité. Mais aussi le choix de resserrer l'offre et la politique de maîtrise des frais de structure ».
Cessions d'actifs en série
Après avoir vendu son siège historique du 3, rue du Poids de l'Huile à Toulouse, le groupe a notamment procédé à la cession de deux hôtels en Espagne, en décembre 2013. Une opération dont le montant n'a pas été communiqué. Fram poursuivra cette année sa stratégie de cession d'actifs. Objectif : « Renforcer notre trésorerie et financer notre développement », précise le porte-parole du groupe. Fram a par ailleurs bénéficié d'un retour à l'équilibre de son activité de tour opérateur. Georges Vialard, membre du directoire du groupe - qui assure actuellement l'intérim de la présidence aux côtés de Marie-Laurence Vieuille-Feral - évoque également l'impact des « investissements réalisés par les actionnaires » du voyagiste. Ce tour de table, dont le montant est là encore tenu secret, a permis à Fram de reconstituer sa trésorerie.
Quelle gouvernance ?
Fram bénéficie en outre de la montée en gamme initiée par Thierry Miremont, ancien président du directoire qui a quitté son poste au bout de neuf mois seulement, en mars dernier. « Il a remis l'entreprise sur les rails du profit », expliquait alors un porte-parole de l'entreprise pour justifier son départ inattendu (lire ici). Le processus de recrutement d'un nouveau président du directoire « suit son cours », annonce-t-on au service communication, sans plus de précisions.
Séduire les investisseurs
Pour 2014, la ligne est claire : poursuivre le retour à la rentabilité. Fram espère réaliser cette année un résultat net positif et mise pour cela sur les destinations rentables : l'Espagne, la Croatie, les îles grecques, Chypre, mais aussi le Maroc, et de nouveau la Tunisie.
Tour de table confidentiel
Fram, pour qui ces résultats 2013 constituent « un signal positif, à la fois en direction des clients, des prescripteurs et des distributeurs », souhaite par ailleurs séduire de nouveaux investisseurs. Et si la date et le montant du futur tour de table restent pour le moment confidentiels, le message, lui, est clair : « Fram est là aujourd'hui et sera là demain », résume un porte-parole du groupe.
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