Agir pour l'avenir économique de la Normandie

La Tribune s'est installée dans l'Orne, le 15 avril, dans le cadre de son événement « Transformons la France ! », pour un débat sur les enjeux économiques normands. Accompagnement des industries, du secteur du logement social, des infrastructures, et développement de l’Axe Seine sont autant d'initiatives auxquelles participe la Banque des Territoires.

Si la Normandie bénéficie d'avantages - c'est l'une des plus grandes régions industrielles de France et elle a été moins touchée que d'autres par la pandémie, pas question d'en rester là ! Pour cultiver le Made in Normandie, elle doit poursuivre ses efforts. « La région Normandie a été la première à se doter d'un plan - de 515 millions d'euros - à disposition des entreprises locales », a souligné Sophie Gaugain, vice-présidente de la région Normandie, en charge du développement économique, lors d'un débat sur les enjeux économiques normands, organisé dans le cadre de l'événement « Transformons la France ! » par La Tribune dans l'Orne. « Il y a des attentes fortes, a renchéri Pierre-Jean Leduc, dirigeant de Dedienne Multiplasturgy et président du Medef Normandie, d'autant que certaines entreprises n'ont pas encore eu accès au plan de relance national ».

Les mois à venir seront décisifs. Il faudra d'abord faire « la soudure » entre les dispositifs de soutien et les plans de relance, mais ensuite, la Normandie devra développer toujours plus ses atouts afin de rester dans la course européenne et mondiale - voire de la mener...

Un plan en direction des territoires

À cet égard, « nous avons anticipé 'l'après crise' », a observé Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires et directeur général adjoint de la Caisse des Dépôts. De fait, la Caisse des dépôts a adopté très tôt son propre plan de relance, d'un montant de 26 milliards d'euros, essentiellement dans le but de soutenir les territoires et dont 17 milliards sont portés par sa direction dédiée aux acteurs locaux, la Banque des Territoires.

En matière d'activité industrielle, par exemple, la Banque des Territoire a acté sa participation , à hauteur de 25% (soit 500 000 euros) au tour de table de la société qui portera les nouveaux murs de la carrosserie Regnault, basée à Coutances, aux côtés de l'entreprise elle-même et de la SAS immobilière de Normandie dont elle est également actionnaire. Cet investissement va permettre d'aider l'entreprise, avec ses 130 emplois, à poursuivre son développement. De même, alors que la crise faisait craindre une baisse de la commande privée en termes de logements et avec elle, la mise en danger de nombre d'entreprises et d'emplois dans le bâtiment, la Banque des Territoires a lancé un programme de 11 milliards d'euros pour soutenir le secteur du logement. Sa filiale, CDC Habitat portera dans ce cadre la construction de 40 000 logements sur l'ensemble de l'Hexagone. 16 opérations ont d'ores et déjà été commandées par cette dernière à l'échelle de la Normandie. Une façon, en outre, d'accueillir en région les nouveaux venus qui fuient les grandes agglomérations depuis les confinements.

Mais préparer l'avenir, cela veut aussi dire aussi, pour la Banque des Territoires, agir dans la lutte contre le réchauffement climatique. « Car le climat n'attend pas », a remarqué Olivier Sichel. À ce titre, 6 milliards sont dévolus à la transition écologique. En Normandie, la Banque des Territoires a ainsi pris une participation de 33% (soit 1 million d'euros) dans un projet innovant de recyclage des déchets plastiques agricoles, portés par la startup Recyouest, qui s'est installée dans une ancienne friche industrielle d'Argentan. Rénovation thermique des bâtiments et accélération des mobilités urbaines sont également au programme.

La Banque des Territoires vient ainsi de monter une joint-venture avec Akuo Energy, spécialiste du solaire, pour accélérer la mise en place de toitures solaires dans les entreprises. Quant à l'Axe Seine, un projet d'envergure, qui vise à dynamiser les échanges entre les ports normands et Paris, il affiche déjà des réalisations concrètes. Elle travaille dans le cadre de son partenariat avec Voies navigables de France (VNF), HAROPA et GRTgaz à l'émergence d'une offre cohérente d'avitaillement de carburants alternatifs (gaz naturel, hydrogène, électricité, carburants de synthèse...) au bord de la Seine. De même, avec l'appui de la solution NeoT Green Mobility spécialisée dans la mobilité électrique dans laquelle elle a investi aux côtés d'EDF et de Mitsubishi, elle va doter une partie de la flotte de péniches du bief parisien de moteurs « verts ».

Elle concentre en effet tout particulièrement ses efforts pour accompagner le développement d'une logistique plus verte à partir des ports normands et jusqu'au dernier kilomètre pour livrer dans les centres urbains avec des véhicules propres. Autant d'initiatives qui visent à dynamiser la Normandie, et surtout, à lui donner encore plus d'avantages économiques pour l'avenir.

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Commentaire 1
à écrit le 21/04/2021 à 15:17
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C'est sans doute la région qui souffre le moins du changement climatique, reste que la destruction du bocage fait peur. Et pourquoi un tel taux de malades de la covid, alors que les régions proches, pays de la loire, centre, Bretagne sont moins imp...

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