Ce qu’innover veut dire au fil des siècles

Aussi fascinante que mystérieuse, l’innovation est devenue le maître mot d’une société convaincue qu’elle parviendra à se sauver grâce à la technologie. Au fil des siècles pourtant, de son acception sociétale à ses dimensions politiques et économiques, le fait d’innover n’a pas toujours été perçu d’une manière similaire et a même changé de signification, preuve qu’un seul concept peut receler une diversité de sens. (Cet article est issu de T La Revue n°15 – « Sobriété, frugalité, ingéniosité : comment innover autrement ? »)
(Crédits : Istock)

L'innovation est d'abord une affaire d'image. En nous enfonçant dans le quartier des Docklands, à Dublin, où le géant Google a établi son QG, nous sommes comme happés. Emportés, plus exactement, par l'atmosphère du lieu et, surtout, par son idée maîtresse : une volonté d'innover si puissante qu'elle transforme les rives longtemps tristes et défraîchies du fleuve Liffey en aire novatrice où s'invente le monde de demain. Plus qu'une transformation architecturale, c'est une amélioration notable du cadre de vie qui se joue ici. Un projet global. Ou comment rendre bien visible le concept parfois difficilement compréhensible de l'innovation ! C'est très précisément dans ce quartier de la capitale irlandaise, à la transformation duquel il a d'ailleurs grandement contribué, que le géant Google a installé son siège européen. Loin de l'image angoissante d'une forteresse austère, il s'agit d'un vaisseau amiral tout en verre, misant sur la transparence et l'accessibilité. Et, plus concrètement encore, un headquarter composé de quatre immeubles ainsi que d'une myriade de ponts, passerelles et autres passages depuis lesquels des talents venus de 65 pays différents et parlant quelque 45 langues mettent leurs compétences en commun. Projet théorique devenu réalité tangible, l'antre européen de Google impressionne autant qu'elle questionne. En pénétrant dans ce saint des saints à la mode GAFAM, on scanne sur une machine d'une blancheur immaculée un QR code envoyé au préalable. Notre identité apparaît et l'invitation permet de découvrir ce qui ressemble plus au campus d'une université de pointe  qu'aux bureaux d'une multinationale. On y voit des jeunes partout, pressés et souriants, ultra-connectés, sportifs et curieux, se mouvoir de plateau en plateau. Dans les différents espaces, 400 bulles de travail et autres bureaux, espaces de réunions classiques, cinq restaurants, des aires de jeux, une piscine, une salle de sport, un centre de conférences, une salle réservée au gaming, 42 microcuisines et une multiplicité d'outils pour booster à la fois son bien-être et sa productivité. Le tout au service de la technique de demain et de services multimédia novateurs appliqués dès aujourd'hui. Avec une certitude qui se confirme ici : au-delà de cette bulle aux conditions un brin irréelles, pour viser le progrès et susciter l'inventivité, il convient de mettre ses salariés dans les meilleures conditions pour innover.

Le Paléolithique, ce premier moment d'innovation

Comme à l'accoutumée, cette grande fresque historique débute à la préhistoire, et plus exactement au moment charnière du passage du Paléolithique au Néolithique, au IXe millénaire avant J.-C. En passant étymologiquement de l'« âge de la pierre ancienne » ou « Paléolithique » à l'« âge de la pierre nouvelle » ou « Néolithique » se produit en effet une innovation technique déterminante : se voulant moins dépendant des aléas de la nature, l'homme va tout entreprendre pour dompter son environnement. Il va polir les pierres, ciseler et parfaire ses outils mais également ne plus simplement dépendre de la chasse et de la cueillette pour sa survie. Le moment est au développement de l'élevage et de l'agriculture et conséquemment à la fin d'une certaine idée du nomadisme, à laquelle est désormais couramment préférée l'habitat sédentaire et des formes - certes rustres et balbutiantes mais avérées - de confort. Ce que raconte ce passage historique majeur intéresse la perception de l'innovation. Professeur agrégé d'Histoire et chercheur associé à l'IDHES-Evry, Cédric Perrin a justement consacré une partie de ses recherches au sujet. Dans un article intitulé « La néolithisation : l'âge des innovations ? »[1], Perrin explique combien la division arbitraire entre paléolithique et néolithique est indissociable du contexte de son écriture : « Elle s'inscrit pleinement dans le contexte intellectuel et culturel d'un XIXe siècle marqué notamment par le positivisme et la confiance dans le progrès technique. Cette division des temps anciens repose sur une lecture évolutionniste de l'histoire dans laquelle l'humanité progresse par l'acquisition de nouvelles techniques. Chacun des trois âges [l'âge de la pierre puis l'âge du bronze, puis un âge du fer, NDLR] se définit par l'apprentissage et la maîtrise d'une matière plus complexe, la pierre puis des métaux. Chaque période dépasse la précédente en savoirs et savoir-faire. Les innovations scandent ainsi l'histoire des hommes sur un chemin linéaire du progrès. Le néolithique voit le jour dans une période elle-même marquée par de nombreuses innovations techniques qui furent alors qualifiées de "révolution industrielle". Par un effet de mimétisme, le néolithique apparut dès la fin du XIXe siècle comme une rupture comparable, une "révolution néolithique" selon l'expression que l'archéologue australien Vere Gordon Childe a puissamment contribué à populariser dans l'entre-deux-guerres. » Par la suite, c'est bien l'Antiquité qui donnera corps à l'idée d'innovation. En fixant le terme, la langue de l'empire romain offrira une réalité à ce concept jusqu'alors flou. Le latin, innovatio, innovare signifie en français « renouveler, régénérer » avec cette idée de poursuivre un chemin déjà entrepris qui permet de faire perdurer l'existant en le renouvelant plutôt que de partir d'une feuille blanche avec pour objectif de tout recommencer. « Pour les innovations les plus anciennes, abonde Alexandre Kouchner[2], rédacteur en chef de L'ADN Le Shift, il y a évidemment une question de conservation et de transmission à l'œuvre dans l'Histoire de nos sociétés. Mais, pour prendre un exemple, comment connaître le nom de l'inventeur de la charrue (entre 7 000 et 5 000 avant J.-C.) alors que c'est l'une des inventions les plus capitales de l'histoire de l'humanité ? Pendant des siècles, la chronique historique portait sur la vie des puissances politiques et spirituelles, pas celle des "entreprises" puisque cet aspect-là de l'organisation du travail a émergé lentement au cours de la marche des siècles. »

Quand Machiavel « pense comme un renard »

L'innovation existe depuis la nuit des temps sans que la figure de l'innovateur ne coïncide, comme aujourd'hui, avec celle de l'inventeur génial ou de l'entrepreneur rusé. Au Moyen Âge, la perception de l'innovation est naturelle, sans tambour ni trompette, sans écrire sa légende et sans que l'on puisse remonter précisément à une figure motrice, précurseur et autrice du progrès technique. Pourtant, ce dernier s'avère souvent déterminant. Pensez donc : en quelques siècles s'installent l'usage des lunettes, des horloges, des moulins à vent et à eau, l'utilisation de la poudre à canon et de l'astrolabe, la perfection des méthodes de construction, l'approfondissement des outils pour l'agriculture. Et c'est tout le paysage qui s'en trouve bouleversé. À tel point que le mot « innovation » apparaît dans la langue française autour de 1 300. Rapidement, il devient synonyme de changement mais est souvent perçu avec méfiance puisqu'il induisait alors la dissolution de l'ordre ancien, si ce n'est la possibilité de jouer à Dieu. « Notre cerveau n'aime pas trop le changement, explique Alexandre Kouchner. Les habitudes nous rassurent. Ce qui les bouleverse nous effraie et nous sommes prêts à tous les arguments outranciers pour nous en protéger : la vitesse du train à vapeur allait liquéfier nos organes, le droit de vote des femmes allait donner le pouvoir aux curés, la construction du CERN allait faire apparaître un trou noir qui détruirait la Terre... Ce processus de rejet/décrédibilisation/acceptation est aussi ancien que l'innovation. Il est évidemment toujours de mise. La France l'a même consacré par le principe de précaution. Car cette méfiance peut même avoir une utilité. Les progrès scientifiques nous ont donné un pouvoir inégalé sur le vivant et la matière. Il est indispensable de pouvoir mettre en perspective nos avancées technologiques et de les soumettre à un regard critique. On ne peut sauver la notion de progrès sans prendre en compte les dérives et les erreurs commises parfois au nom de l'innovation. » Ainsi, en se méfiant de l'innovation, le Moyen Âge ne l'empêche pas mais se protège de ses éventuels errements. Une façon de voir qui pourrait se résumer en une maxime : « Changer oui, révolutionner non. » Aux bouleversements profonds, on préfère donc les évolutions progressives et mesurées comme l'explique Vincent Bontems[3], philosophe des sciences et des techniques et chercheur au CEA (commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) : « Les premiers penseurs de l'innovation, on les trouve plutôt dans le domaine de la philosophie politique. Avec une surprise qui est, par exemple, l'intérêt porté par Nicolas Machiavel à la matière. Dans Il Principe, ce dernier utilise les mots "innovateurs" et le verbe "innover". Ce qui est intéressant est que Machiavel propose une représentation claire des opportunités et des risques que représente l'innovation. Dans Il Principe toujours, il distingue deux façons d'agir. La première serait prudente, prévisible, graduelle et respectueuse des us et coutumes. L'autre, basée sur des ruptures, serait brusque, violente, surprenante et comprendrait une part de risques. C'est cela qu'il appelle innover ! Ce qui est intéressant est que Machiavel identifie des moments propices à l'innovation et d'autres où il s'agit de s'en abstenir. En cas de crise ouverte ou latente, Machiavel préconise d'innover. En revanche, dans une période de relative stabilité, il pense qu'il vaut mieux garder les choses en l'état. Savoir innover, pour Machiavel, c'est dit-il, "penser comme un renard". Et on voit bien que cela n'a rien à voir avec le prisme scientifique actuel. » L'esprit classique, note Bontems, ne fait pas de l'innovation « la panacée » mais plutôt un outil à disposition au sein d'un arsenal plus large de méthodes de gouvernance et d'organisation politique et sociale. Et l'on voit bien ici à quel point la perception de l'innovation a évolué depuis la Renaissance italienne. Un outil parmi d'autres, l'innovation est progressivement devenue l'unique horizon, sans méfiance ni bémol. Reste que, comme le souligne Marc Giget[4], professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et président de l'Institut européen de stratégies créatives et d'Innovation : « Tous les codes actuels de l'innovation moderne ont été définis à la Renaissance : c'est à ce moment que l'on invente le brevet d'invention, le venturi capitale - c'est-à-dire le capital-risque, destiné à financer l'aventure -, l'humanisme en tant qu'objectif, le disegno - c'est-à-dire l'étape de conception précédant la réalisation, rebaptisée en 1948 "recherche, développement, test et évaluation" par la Rand Corporation, puis R & D. Toutes ces avancées convergent vers l'homme, mesure de toute chose. On tente alors de bâtir la cité idéale, de mieux soigner les gens, d'être à leur service. » L'innovation change alors de nature. Elle n'est plus seulement un outil, elle devient un objectif immense, grandiose. Un idéal !

Schumpeter et le tournant économique

D'abord sociale puis politique, l'innovation devient ensuite aussi économique, à mesure que le capitalisme et la révolution industrielle gagnent du terrain. Né l'année de la mort de Karl Marx, en 1883, Joseph Schumpeter, économiste qualifié d'« hérétique », n'aura eu de cesse de bousculer la pensée économique établie. Pour ce dernier, aucun doute possible : le moteur du système, c'est l'innovation et le progrès technique à travers le phénomène de « destruction créatrice ». Et c'est justement grâce à un « entrepreneur innovateur » que la dynamique économique s'établit. La révolution de Schumpeter tient donc largement aux qualités et à la vision de l'entrepreneur devenu l'acteur fondamental de la croissance économique. Ce dernier se caractérise désormais par des « qualités » claires et recherchées : il aime le risque autant qu'il est à la recherche du profit maximal. Pour ce faire, il possède une arme - l'innovation - qui lui permettra d'obtenir un monopole temporaire sur le marché. « Le XIXe siècle et sa révolution industrielle ont inventé un âge des inventeurs héroïques qui permettait de légitimer celle-ci et les nouveaux pouvoirs qui ont émergé avec elle, analyse Cédric Perrin. Mis en perspective sur le temps long de l'histoire, cet âge apparaît plutôt comme une parenthèse des inventeurs. L'innovation relève plus souvent d'une expérience collective, étendue sur des temporalités et en suivant des processus qui l'éloignent de l'idée de révolution ou de rupture et, au final, difficile à attribuer à un seul individu. Relativiser le rôle attribué à quelques inventeurs mythifiés dans des récits construits ne doit pas conduire pour autant à nier le rôle des individus dans une histoire sèche et désincarnée au risque d'une certaine forme de déterminisme. Simplement, ces individus doivent être replacés dans des collectifs d'hommes et de femmes qui produisent les innovations, de "travailleurs de l'innovation" ». Reste que le storytelling et autres récits de marque ont produit leur effet et personnalisé à outrance notre perception de l'innovation. « Notre époque contemporaine personnalise effectivement l'innovateur au-delà de l'innovation, note Alexandre Kouchner. Cette évolution est liée à deux facteurs : d'une part la nouvelle place de l'entrepreneur dans l'imagerie collective, d'autre part la place prégnante donnée à l'innovation. C'est une confusion entre les deux qui explique d'ailleurs cette personnification. Steve Jobs n'a pas "inventé" l'IPhone. Il est pourtant crédité de cette révolution majeure. Elon Musk n'a pas désigné la Tesla ou mis au point les lanceurs de fusée réutilisables. Pourtant, ce sont eux les "génies". Tant pis pour les équipes. » Devenu héros des temps modernes, l'entrepreneur - qui s'avère d'ailleurs être quasi systématiquement une figure masculine dans nos représentations mentales - est devenu celui par qui advient le changement. À la fois messie et prophète de l'époque, il est celui qui s'affranchit des codes, refuse les parcours classiques, triomphe des archaïsmes pour créer un futur forcément radieux. « Cela permet évidemment de faire de la com' assez facilement. Cela trahit surtout l'absence d'horizon collectif, relève Kouchner. Car n'ayant apparemment plus la capacité de faire avancer nos sociétés par des visions et des mécanismes communs, nous nous en remettons désormais à l'exploit individuel et les avancées technologiques plutôt que la puissance collective. »

Redonner du sens à l'idée d'innovation

En s'appuyant sur d'innombrables avancées techniques, la révolution industrielle a largement contribué à dessiner les contours de la société moderne. Élément nouveau et déterminant dans notre perception de l'innovation : industriels et ingénieurs se mettent à travailler de concert, les uns unissant leurs forces aux autres pour permettre non plus à une élite mais bien aux masses de mieux vivre, augmenter leur confort et consommer. En un sens, ce qui commence en 1783 par la mise au point de machine à vapeur par l'Anglais James Watt se prolonge, par la suite, avec l'invention des machines à filer, des moissonneuses, des faucheuses, puis par la découverte des courants électriques, des vaccins, par la mise au point du télégraphe, du téléphone, de la TSF jusqu'à l'époque actuelle, ses écrans omniprésents, la miniaturisation technologique et l'accélération drastique du rythme de la vie et des cadences. On pourrait ainsi penser que l'innovation suit un chemin infini, capable de résoudre grâce à l'intelligence humaine et celle des machines tous les problèmes auxquels l'humanité est confrontée. D'ailleurs, comme le montre Marc Giget, les chiffres l'attestent : « Le nombre de chercheurs dans le monde a dépassé les 10 millions, contre 5 millions il y a quinze ans ; 15 000 articles scientifiques sont publiés par jour, soit 4,5 millions par an ; 1 million de brevets sont déposés chaque année ; 7,8 millions de brevets sont actifs - mais un quart d'entre eux perdent toute valeur dans les trois mois suivant leur dépôt, et moins de 1 % se révèleront rentables - ; les dépenses de recherche et développement sont supérieures à 1 000 milliards de dollars par an ; il existe, dans le monde, 110 000 revues scientifiques. Toutes ces données illustrent l'ampleur de la poussée scientifique et technique, que l'on s'attend à voir doubler dans les dix ans à venir. En effet, les Chinois ont 1 million de chercheurs, mais en veulent 4 millions ; les Indiens en ont 700 000 et en veulent 3 millions. » Si l'avenir s'annonce prometteur, l'innovation, quant à elle, à mesure qu'elle se défait de la notion de progrès, subit une phase de remise en question. Ce désenchantement, de nombreux intellectuels et scientifiques l'interrogent. Giget souligne un impératif : « L'innovation doit établir une relation entre deux mondes, celui des technologies et celui de l'individu, avec ses malheurs, ses espoirs, ses rêves et ses désirs. En 1913, après une période de progrès gigantesques, le grand sociologue allemand Max Weber jugeait que la technologie avait désenchanté le monde, et que celui-ci aurait du mal à s'en remettre. » Désormais, le progrès ne fait plus rêver. Force est d'ailleurs de reconnaître qu'au fil du temps, son sens s'est mis à dériver, à se vider de sa substance. Repris par des économistes ou des start-uppers, le progrès s'est progressivement mué en innovation froide puis est devenu synonyme de « croissance ». « Aux facteurs classiques qui sont la destruction de l'ordre ancien, la possibilité de jouer à Dieu, les risques majeurs en cas d'accident, se rajoute une méfiance économique, pointe Kouchner. L'innovation étant désormais massivement privatisée, sa motivation première est assimilée à la quête de profits et l'enrichissement privé. Cela nourrit le scepticisme, particulièrement en France. » Que faire et comment redonner foi en l'innovation ? Pour Alexandre Kouchner, fin observateur des mutations sociétales et spécialiste ès prospective, « Il est capital de pouvoir dépasser le mirage solutionniste pour renouer avec d'autres visions de l'innovation sociale, politique, organisationnelle. Il est vital que nous puissions retrouver nos capacités collectives de conversation, de décision et d'action. Le progrès implique un gain collectif, la création des meilleures conditions de vie pour le plus grand nombre. Il suppose donc que nous puissions nous mettre d'accord sur cet horizon et les moyens nécessaires pour y parvenir, quitte parfois à subordonner l'individu au groupe (d'où ses dérives et ses dangers). Or le progrès est une condition d'acceptation de l'innovation. » La solution, elle, est probablement entre les mains de deux entités : d'une part le citoyen conscient des défis à venir mais également les GAFAMs qui ont plus que jamais - et souvent plus facilement que les États, d'ailleurs... -  la capacité, la culture d'entreprise et les moyens d'accompagner leur développement d'un récit structuré autour de l'innovation qui puisse légitimer et rendre redésirables leurs produits. Et l'on comprend dès lors que pour dessiner un avenir meilleur sur les plans politiques, sociaux, écologiques, scientifiques et économiques, il y a urgence à re-insuffler du sens et du collectif dans notre vision de l'innovation.


[1] https://www.openscience.fr/IMG/pdf/iste_techinn22v7n1_8.pdf

[2] Entretien mené avec l'auteur.

[3] Conférence donnée dans le cadre de l'USI en 2016 et entretien.

[4] Audition publique à l'Assemblée nationale dans le cadre du rapport « L'Innovation à l'épreuve des peurs et des risques », 14 avril 2011.

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Commentaires 2
à écrit le 23/07/2023 à 9:43
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"convaincue qu’elle parviendra à se sauver grâce à la technologie" Mouais cela reste à prouver quand même qu'ils soient convaincus de cela, je pense surtout que c'est leur seul marotte pour continuer de posséder et détruire le monde en ronflant en se...

à écrit le 23/07/2023 à 9:07
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N'exagérons rien ! Le mot "innovation" est mis en relief pour relancer la machine ; production, publicité, consommation, sans apporté le moindre progrès sinon des nuisances !;-)

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