Score médiocre de Zynga pour son entrée au Nasdaq

L'éditeur de jeux sur Facebook avait fixé le prix de son introduction en haut de fourchette. L'action a fini en léger recul.
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Une entrée en Bourse réussie ne se joue pas sur une seule séance. Mais la première journée de cotation de Zynga sur le Nasdaq s'est terminée sur un score décevant pour le roi du jeu en ligne sur les réseaux sociaux : à 9,50 dollars, en recul de 0,5% par rapport à son prix d'introduction, pourtant fixé tout en haut de la fourchette (8,50 à 10 dollars). Sous le code ZNGA, le titre avait ouvert en hausse de 15%, mais a fini dans le rouge.

L'éditeur de "FarmVille" et "Mafia Wars", qui compte quatre jeux sur les cinq les plus joués actuellement sur Facebook, a malgré tout levé 1 milliard de dollars (la plus importante opération du secteur Internet depuis l'introduction de Google en 2004) en plaçant un peu plus de 11% du capital. Sa capitalisation atteint quelque 6,6 milliards de dollars. Soit autant que le géant du jeu vidéo pour PC et console, Electronic Arts, alors que Zynga a été créée il y a quatre ans.

Est-ce cette valorisation déjà élevée ou la forte dépendance de la société de San Francisco à l'égard de Facebook (plus de 90% de son chiffre d'affaires) qui expliquent la réticence des investisseurs ?

Le fondateur et directeur général Mark Pincus, qui a fait venir les équipes du Nasdaq vendredi à San Francisco, au siège de Zynga, où s'est tenue la fameuse cérémonie de la cloche au petit matin, avait vendu en mars dernier des actions hors marché à près de 14 dollars. Il visait initialement une valorisation de 15 à 20 milliards à son entrée en Bourse. Sa participation de l'ordre de 16% du capital (qui lui permet de contrôler 37% des droits de vote) pèse au cours actuel plus de 1 milliard de dollars. Google a vendu 1,6 million d'actions Zynga dans le cadre de l'introduction et devrait garder une participation de l'ordre de 3% du capital.

Ces premiers pas en demi-teinte de la star du "social gaming" sont-ils seulement dus au médiocre contexte macroéconomique et boursier, voire à la personnalité controversée du patron de Zynga ?

En attendant Facebook...

Perçue comme le hors-d'oeuvre avant le plat de résistance, l'introduction de Facebook au printemps prochain, sur une valorisation qui pourrait atteindre 100 milliards de dollars, cette opération pourrait aussi signaler un intérêt légèrement émoussé des investisseurs pour la mode des réseaux sociaux après la ruée sur LinkedIn en mai dernier....

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Commentaire 1
à écrit le 19/12/2011 à 9:17
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50 cents sur 10 dollars ça ne fait pas une baisse de 0.50% mais 5%. La base, la base !

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