JO 2012 : une athlète grecque suspendue pour un tweet raciste

L'athlète grecque Paraskevi Papachristou, qui devait participer à l'épreuve de triple-saut aux Jeux Olympiques de Londres, a été exclue mercredi après avoir publié dimanche dernier un commentaire raciste sur Twitter, a annoncé le chef de l'équipe olympique grecque.
La championne de triple saut ne participera pas aux JO de Londres - Copyright Reuters

A l'instar de Valérie Trierweiler, qui avait mis dans l'embarras son président de mari en juin dernier, Paraskevi Papachristou devra désormais tourner sept fois son pouce avant de tweeter. L'athlète grecque, qui devait s'aligner en triple-saut aux Jeux Olympiques de Londres, a été exclue mercredi après avoir après avoir publié sur le site de micro-blogging un commentaire pour le moins de mauvais goût. Car si le tweet de la compagne de François Hollande pouvait passer pour de la maladresse, celui de Paraskevi Papachristou a franchi la limite qui sépare l'humour du racisme.

Polémique ces derniers jours en Grèce

"Il y a tellement d'Africains en Grèce que les moustiques (porteurs du virus) du Nil occidental mangeront au moins de la nourriture de chez eux", avait-elle écrit dimanche dernier. Elle faisait alors référence à la petite épidémie de virus du Nil occidental qui a fait une victime à Athènes et touché au moins cinq personnes récemment. Son tweet controversé a immédiatement déclenché la polémique en Grèce, au point que plusieurs responsables politiques ont réclamé son exclusion.

Le racisme n'est pas compatible avec l'olympisme

"Elle a n'a pas respecté une règle élémentaire de l'olympisme et, malheureusement, elle est exclue", a finalement déclaré Isidoros Kouvelos, le chef de l'équipe grecque, sur la chaîne SKAI TV. "Elle a fait une erreur et, dans la vie, on paie pour ses erreurs", a-t-il ajouté.

L'athlète de 23 ans a présenté ses excuses mercredi, en affirmant qu'il s'agissait d'une "plaisanterie malheureuse et de mauvais goût". "Je suis vraiment désolée et honteuse après toutes les réactions négatives que j'ai déclenchées, dans la mesure où je n'ai jamais voulu offenser personne ni violer les droits de l'homme", a-t-elle réagi sur sa page Facebook.

Une sanction trop lourde pour son entraîneur

Dans la foulée, son entraîneur, George Pomaski, a estimé que la sanction était trop lourde. "C'est trop, la peine n'aurait pas dû être aussi sévère", a déclaré à Reuters l'entraîneur, qui ne pouvait pas joindre sa protégée depuis plusieurs heures. "C'est une grande déception, pas seulement pour elle, mais aussi pour sa famille, pour moi-même, et pour toutes les personnes impliquées dans l'équipe grecque", a-t-il affirmé. Paraskevi Papachristou, qui a fini à la 11e place des championnats d'Europe d'athlétisme en juin dernier, ne figurait pas parmi les principales favorites du triple-saut.

L'athlète avait déjà affiché sur Twitter son soutien à l'extrême-droite grecque, affirment plusieurs sources. Aux dernières élections législatives, le parti néo-nazi Aube dorée avait recueilli 6,97% des suffrages. L'autre parti assimilable à l'extrême-droite, Alerte populaire orthodoxe (LAOS), avait lui réalisé un score plus modeste de 1,58%.

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Commentaires 3
à écrit le 27/07/2012 à 13:15
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des excuses bidons..alors qu'elle soutient le parti nazi en Grèce honte a elle.. c'est pas la valeurs du sport..

à écrit le 27/07/2012 à 9:09
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Si elle passait son temps à s'entrainer au lieu de le perdre sur les réseaux sociaux, elle dirait peut-être moins de conneries !

à écrit le 26/07/2012 à 18:30
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alors c'est vraiment dommage a notre époque des choses comme celles sont rencontres , normalement un sportif de haut niveau genre cette demoiselle grecque n'osera jamais a se comporter de telle maniéré , vraiment je trouve ça insensé.

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