Le sulfureux Travis Kalanick va quitter le conseil d'administration d'Uber

L'ancien patron et co-fondateur d'Uber, Travis Kalanick, va démissionner du conseil d'administration de l'entreprise le 31 décembre, a annoncé mardi la plateforme de réservation de voitures dans un communiqué.
(Crédits : Reuters)

Accusé d'avoir encouragé des pratiques managériales douteuses et brutales, sur fond de sexisme et de harcèlement au travail, M. Kalanick avait déjà dû abandonner son rôle de directeur général du groupe en juin 2017.

"Uber a fait partie de ma vie ces 10 dernières années. Alors que la décennie s'achève, cela m'a semblé être le bon moment pour moi pour me concentrer sur mes activités actuelles et mes initiatives philanthropiques", a déclaré M. Kalanick cité dans le communiqué.

En mars 2018, M. Kalanick avait annoncé la création d'un fonds d'investissement destiné à financer des projets à but lucratif et non lucratif. Baptisé "10100" ("ten-one-hundred"), ce fonds a vocation à investir dans les secteurs de l'immobilier, du commerce en ligne et dans des projets innovants en Chine et en Inde. Les projets à but non lucratif sont également menés à travers ce fonds, dans les domaines de l'éducation et de l'avenir des villes.

"Fier de tout ce qu'Uber a accompli"

 Mardi, M. Kalanick a souligné qu'il était "fier de tout ce qu'Uber a accompli".

"Je continuerai à encourager son avenir depuis la touche", a-t-il également ajouté.

C'est en décembre 2008, par une soirée enneigée à Paris et alors qu'ils n'arrivent pas à trouver un taxi, que Travis Kalanick et Garrett Camp ont l'idée d'une application mettant chauffeurs et clients en relation. En juillet 2010, UberCab - raccourci en Uber en octobre - met en contact son premier passager avec un chauffeur à San Francisco, avant de se lancer à Paris l'année suivante.

Mardi, Ron Sugar, le président indépendant du conseil d'administration, a remercié Travis Kalanick "pour ses services en tant que directeur au conseil d'administration", soulignant son "expertise unique" qui a transformé la jeune pousse Uber en une entreprise mondiale.

Signe que l'ancien patron voulait prendre ses distances avec Uber, en novembre, des documents déposés auprès du gendarme de la Bourse avaient montré qu'il avait vendu 21% de ses parts pour quelque 547 millions de dollars.

La plateforme Uber comptait 101 millions d'utilisateurs actifs mensuels (+26%) au troisième trimestre. Mais elle peine à convaincre le marché qu'elle peut parvenir à la rentabilité depuis son entrée chaotique en Bourse début mai.

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Commentaires 4
à écrit le 26/12/2019 à 11:03
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C’est le problème des start up: ils prennent tout à la légère Soit c’est trop technique ils savent pas gérer , soit l’argent coule à flot et il n’y a pas d’éthique...

à écrit le 26/12/2019 à 8:56
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j'attendrai les chiffres de ce mois qui vient de passer, la gouvernance travaille actuellement pour les groupes multinationales (taxi, logement, bus etc.... Ce qui va se voir objectivement dans le CA. A combien cela monte? je pense entre 20 et 30%...

à écrit le 25/12/2019 à 23:29
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Uber est une mauvaise affaire. Tout l'environnement Internet est une affaire fragile. Ce pourrait être de ce secteur que viendra la prochaine crise, mais si elle devait venir d'autre part, il serait aussi grandement touché. La prochaine crise écono...

le 26/12/2019 à 8:59
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plus il y aura des mécanismes d'interopérabilités, plus le risque sera important, car la qualité de l'être humain, c'est aussi de savoir utiliser l'outil indépendamment de l'autorisation. donc la faisabilité de l'effet papillon n'est que plus import...

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