
La constellation Starlink a déjà rendu d'importants services à l'Ukraine depuis le début de la guerre avec la Russie. Elle pourrait bien changer la donne en Iran. Elon Musk a annoncé ce lundi, sur Twitter, que près de 100 terminaux Starlink, utilisés pour se connecter à Internet via la technologie satellitaire, étaient désormais « actifs » dans le pays. Ce n'est pas beaucoup. Mais c'est un début. Surtout, Starlink constitue un moyen, pour ses utilisateurs, de contourner la censure en ligne du régime. Celle-ci a vu le jour depuis la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre dernier, laquelle a provoqué des manifestations monstres dans le pays.
Elon Musk n'en est pas à son coup d'essai. Son service Starlink est largement déployé en Ukraine. Sa constellation a permis, à plusieurs endroits, de garantir les communications face à l'invasion russe. Elle a constitué une alternative aux réseaux Internet fixe, fragilisés par les bombardements et les coupures d'électricité.
Un grand coup de projecteur
Ces coups d'éclat constituent un formidable coup de projecteur pour Starlink, alors que la concurrence est féroce, aujourd'hui, entre les différents projets de constellations satellitaires. Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, mise aussi gros sur ce marché. L'Union européenne et la Chine souhaitent également disposer de leur propre constellation.
Cette technologie, qui repose sur le déploiement de nombreux satellites en orbite basse, permet d'accéder à Internet à haut débit. Elle ne rivalise pas, en termes de performances, avec d'autres solutions télécoms terrestres, comme la fibre optique. Mais sa grande couverture du globe constitue une alternative dans les territoires dépourvus de réseaux classiques. A ce jour, Starlink dispose de 3.000 satellites. Ce qui lui permet déjà, affirme Elon Musk, de couvrir tous les continents, y compris l'Antarctique. Le groupe ambitionne d'étoffer sa flotte, et de passer la barre des 42.000 satellites.
(avec AFP)
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