
Internet pour tous ? Cela reste, aujourd'hui, un rêve qui semble inaccessible. D'après une récente étude de l'Union internationale des télécommunications (UIT), un tiers de la population mondiale, soit 2,6 milliards de personnes, demeure privée d'Internet. Maigre motif de satisfaction : en un an, environ 100 millions de personnes supplémentaires ont eu accès à la Toile. Cela dit, il en faudra plus pour arriver à éradiquer complètement les déserts numériques à l'horizon 2030, comme le souhaite l'ONU.
Ce dimanche, la Commission des Nations unies sur le haut débit a appelé les Etats et les opérateurs à se mobiliser davantage. L'enjeu est d'abord d'apporter un Internet accessible et bon marché partout à travers le globe. Mais aussi d'assurer des formations afin que les populations « disposent des compétences et des connaissances nécessaires pour utiliser cette connectivité ». Pour arriver à ses fins, la commission appelle à « un partenariat public-privé de haut niveau, qui encourage la coopération numérique ».
De nombreux obstacles
« Nous devons construire un avenir numérique qui soit inclusif, abordable, durable, sûr et centré sur les personnes, a déclaré Carlos Slim, le coprésident de la commission. Il ne devrait pas y avoir de désert numérique dans le monde, et personne ne devrait être exclu de la connectivité. Les gens ont le droit de profiter d'une expérience en ligne sûre, productive et abordable. Le haut débit devrait améliorer la qualité de vie de chacun. »
L'exclusion numérique a, de fait, des conséquences sur l'éducation, l'emploi et le développement économique. Elle contribue à creuser encore les inégalités. Deux obstacles principaux freinent les progrès : les populations qui ne sont toujours pas connectées sont aussi les plus difficiles à atteindre et il y a des difficultés à passer d'un simple accès à un accès régulier et facile. D'autres obstacles sont souvent sous-estimés comme des vitesses de connexion trop lentes, des prix trop élevés pour le matériel et les abonnements, le manque de culture numérique ou encore des barrières culturelles et linguistiques, mais aussi la discrimination de genre et parfois le simple manque d'un accès à l'électricité.
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