Le ministère de l'Economie ne cache pas sa préférence. Bercy a indiqué qu'il serait satisfait si une femme prenait les rênes d'Orange. « A compétences égales, le ministre souhaite que ce soit une femme qui reprenne la direction d'Orange », a déclaré le ministère à l'AFP. Or il n'y a, aujourd'hui, qu'une femme parmi les trois candidats retenus par le comité de sélection d'Orange pour prendre la direction générale. Il s'agit de Christel Heydemann, la présidente de Scheider Electric France.
Le ministre milite pour « que plus de femmes accèdent à des postes de gouvernance des grandes entreprises ». Il faut dire que seule une femme dirige actuellement en France une entreprise du CAC40. C'est la directrice générale d'Engie, Catherine McGregor. A partir du 1er juillet, Estelle Brachlianoff deviendra, pour sa part, directrice générale de Veolia.
La voix de l'Etat sera déterminante
Bercy souligne également que, concernant Orange, c'est le conseil d'administration qui tranchera. Mais la voix de l'Etat, actionnaire de référence du géant des télécoms, est évidemment déterminante. Les deux autres candidats retenus par le comité de sélection sont Ramon Fernandez, le directeur financier de l'opérateur, et Frank Boulben, directeur des ventes de l'américain Verizon.
Notons, aussi, que les trois candidats retenus à ce jour ne suscitent pas vraiment l'engouement de l'Elysée et de Bercy. Il n'est donc pas impossible que l'exécutif propose d'autres noms dans les jours à venir. Stéphane Richard, l'actuel PDG d'Orange, doit quitter l'entreprise le 31 janvier au plus tard. Il est contraint d'écourter son mandat, qui courait jusqu'au printemps, après sa condamnation dans l'affaire Tapie.
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