Les pistes pour orienter l'épargne vers les entreprises

Selon Bercy, il s'agira de transformer le Livret de développement durable ( LDD , ex-Codevi) en Livret de développement durable et de l'industrie ( LDD I), afin d'augmenter la part de l'épargne collectée sur ce livret qui sera consacrée au financement des PME.

Lors de son discours, jeudi sur la défense de l'industrie française, Nicolas Sarkozy a annoncé que le gouvernement proposerait "d'ici septembre" un nouveau produit d'épargne spécialement destiné à financer l'industrie. la ministre de l'économie, Christine Lagarde est chargée d'y réfléchir avec ses équipes et de faire une proposition en ce sens.

Plusieurs options se présentent aujourd'hui. Selon Bercy, il s'agira de transformer le Livret de développement durable ( LDD , ex-Codevi) en Livret de développement durable et de l'industrie ( LDD I), afin d'augmenter la part de l'épargne collectée sur ce livret qui sera consacrée au financement des PME. Cette modification pourrait intervenir rapidement par décret.

Techniquement, la loi prévoit actuellement que 70% des sommes collectées sur les LDD soient centralisés par la Caisse des dépôts (CDC) et 30% peuvent par les banques qui doivent en consacrer 80% aux "besoins de trésorerie et d'investissement" des PME ainsi qu'aux travaux d'économie d'énergie dans les bâtiments anciens. Dans le LDDI, cette proportion passerait de 80 à 90%. Le taux de rémunération de ce livret  serait le même que celui du Livret A, actuellement à 1,25%

Pour les PME, cela peut représenter des sommes importantes, l'encours des LDD atteignant 69,1 milliards d'euros fin 2009, selon la Banque de France. La part de 30% des banques s'élève en effet à plus de 20 milliards d'euros soit 2 milliards de plus pour les PME si elles ont accès à une tranche de 10% supplémentaires.

La CGT avec laquelle Nicolas Sarkozy dialogue beaucoup souhaiterait, elle, un produit élargi sous la forme d'un  "livret d'épargne industrie" qui irait au delà du LDD et pourrait inclure d'autres produits d'épargne.

L'Elysée souhaiterait parallèlement pouvoir drainer une part des 1200 milliards d'euros d'encours de l'assurance-vie en France, le produit d'épargne préféré des Français, vers les entreprises et leurs actions. Le problème, c'est que les nouvelles règles prudentielles pour le secteur de l'assurance, dites "solvabilité 2" (solvency 2) risquent au contraire d'obliger les assureurs à réduire leurs risques de placement, notamment leur part en actions.

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Commentaire 1
à écrit le 06/03/2010 à 19:21
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L'État lorgne sur l'argent placé dans les assurances vie qui correspond au montant de la dette publique de la France.

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