
La campagne d?information du gouvernement sur l?encadrement des loyers n?a visiblement pas été suffisamment efficiente. D?après une étude publiée jeudi par le groupe de presse immobilière PAP (de Particulier à Particulier), 26% des bailleurs privés avouent ignorer si le décret relatif à l'encadrement des loyers les concerne.
Le gouvernement a pourtant mis sur son site des informations à disposition des propriétaires et des locataires et un numéro vert gratuit (0 805 160 111). Un module sur internet proposé par le ministère du Logement permet même de savoir quelles sont les communes et agglomérations concernées par le dispositif d'encadrement des loyers.
Les bailleurs privés y croient peu
Reste que les bailleurs privés informés croient peu en l?efficacité de la mesure. Ainsi, près des trois quarts des personnes ayant répondu à l?enquête de PAP estiment que les dispositions prises sur l?encadrement des loyers le 1er août dernier n?amélioreront pas la situation des locataires. Ils sont même 18% à déclarer que si leur bien était concerné, ils ne respecteraient pas cette réglementation. Pis encore, pour ne plus être concernés par l'encadrement, 43% des bailleurs privés ayant répondu à PAP affirment être prêts à la location meublée de leurs logements.
Desserrer l?étreinte dans les zones tendues
Le but principal de la mesure est pourtant de desserrer l?étreinte dans les zones les plus tendues. Là où le pouvoir d?achat des locataires est durement affecté par le prix de leur loyer. "Cette mesure d'urgence a pour but d'intervenir là où les loyers augmentent de façon excessive, en Ile-de-France et dans les grandes agglomérations", indique le ministère du Logement sur le site du gouvernement. L'encadrement des loyers vise les agglomérations de plus de 50 000 habitants qui cumulent les deux critères suivants : une évolution moyenne des loyers supérieure à 3,2 % par an entre 2002 et 2010, et un loyer moyen supérieur à 11,10 euros le mètre carré pour l'année 2011. Le dispositif concerne 38 agglomérations, "les plus chères, où vit 40 % de la population française", souligne le ministère.
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